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L’adieu à Nungesser !

Rudy Mater

Rudy Mater - -

Voué à la destruction, le stade Nungesser accueillera pour la dernière fois ce dimanche (21h), à l’occasion de Valenciennes-Nice, crucial pour le maintien, un match de Ligue 1. Cet été, les Nordistes découvriront Nungesser II, qui portera le nom d’un sponsor, et ses 25 000 places.

Une relique d’une autre époque. Cette tribune de fer, qui a tremblé les soirs de fête. Ces vestiaires, exigus et au confort sommaire. Ces rides difficiles à dissimuler. Nungesser, du haut de ses 81 printemps, disparaitra dans quelques semaines. Supporters et joueurs de Valenciennes le délaisseront pour découvrir son successeur, Nungesser II, qui portera le nom d’un sponsor. Un stade flambant neuf de 25 000 places qui sera inauguré le 26 juillet avec la venue du champion d’Allemagne, le Borussia Dortmund.

Les adieux, avant la destruction, auront lieu dimanche (21h) avec une réception de Nice cruciale pour le maintien. Un double sentiment de douce nostalgie et de profond stress. « Une descente en Ligue 2, c’est l’enfer », explique Rudy Mater, né à Valenciennes. L’enfer, jusqu’à présent, pour les visiteurs, c’était Nungesser. Des adversaires surpris par sa rudesse, des journalistes qui devaient bricoler. A Valenciennes, pas de wi-fi et une salle minuscule pour les conférences de presse. Mais Nungesser sait aussi charmer. De toute la Ligue 1, c’est le stade où la vision du terrain est la meilleure.

Héros de la Grande Guerre

Curieux paradoxe. Comme cette proximité avec les joueurs que Nungesser, dénommé ainsi en hommage à un as de l’aviation de la première guerre mondiale, a su développer. En descendant du bus, ils s’arrêtent pour serrer quelques mains à deux heures du coup d’envoi. « Nungesser, c’est tout un passé, avec de grands noms, se délecte Rudy Mater. Mais dimanche, ça peut aussi être une belle joie à la fin. » En assurant sa place dans l’élite, Valenciennes quittera tête haute son antre de Nungesser. Avec la dignité due à son grand âge.

LP avec JB