RMC Sport

L’affaire Malicki plombe le moral des Lillois

-

- - -

Entre une série de trois défaites de suite et un gardien titulaire écarté, le club lillois n’est pas au mieux au moment de jouer son avenir européen ce soir à Toulouse.

Et si Lille perdait tout ? Inimaginable il y a encore deux mois où le LOSC jouait les premiers rôles et esquissait du bout des lèvres les premières syllabes du mot titre, la question mérite aujourd’hui d’être posée. Le club lillois reste sur trois revers consécutifs (Saint-Etienne, Marseille et Lorient), voit ses meilleurs joueurs perdre pied (Bastos, Cabaye, Obraniak ou encore Rami) et vient de subir de plein fouet en début de semaine le clash entre le gardien Gregory Malicki et l’entraîneur Rudi Garcia. Origine du malaise, la décision du coach de titulariser le numéro deux Ludovic Butelle ce soir face à Toulouse en lieu et place de Malicki (34 matches disputés cette saison). Joueur le plus ancien de l’effectif lillois avec Gregory Tafforeau (huitième saison au club), Malicki n’a pas encaissé la sanction. « Je ne le prends pas bien. Selon moi, il n’y a pas de raison. Je suis performant, je n’ai rien à me reprocher ».

Une analyse visiblement pas partagée par Rudi Garcia. Avec sept buts encaissés en trois matches, le portier lillois a sa part de responsabilité selon le technicien des Dogues. « Il était moins bien, moins décisif ces derniers temps, analyse-t’il sans pour autant mettre à mal ses compétences. Si Greg (Malicki) a joué 34 matches cette saison, ce qui ne lui était pas arrivé, c'est qu'il a été performant ». Le dialogue semble rompu entre les deux hommes, Malicki ayant déjà affirmé qu’il quitterait le club en fin de saison. « Je n’ai pas d’avenir au LOSC. J’ai rencontré mes dirigeants pour organiser mon départ ». Une réaction à chaud que Rudi Garcia n’accepte pas. « C'est un choix d'entraîneur, rien d'autre. Heureusement que chaque fois que je sors un joueur, il n'arrête pas sa saison ». Une saison lilloise justement qui pourrait subir un coup d’arrêt définitif ce soir en cas de résultat négatif à Toulouse. Sixième à deux points de son adversaire du soir, le LOSC n’a plus le droit à l’erreur s’il souhaite participer à l’Europa League, dernière compétition européenne encore accessible pour les Nordistes. Reste à savoir si l’affaire Malicki ne va pas peser au moment de l’entrée des acteurs sur la pelouse…

La rédaction - Julien Chapoy