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L’AFLD inflexible sur le cas Edel

L'AFLD a refusé de délivrer une autorisation à usage thérapeutique pour le traitement d'Edel contre la toxoplasmose

L'AFLD a refusé de délivrer une autorisation à usage thérapeutique pour le traitement d'Edel contre la toxoplasmose - -

Le nouveau président de l’Agence française pour la lutte contre le dopage a renvoyé la balle dans le camp du club parisien, alors que son gardien, atteint de toxoplasmose, s’est vu refuser le recours à un produit soumis à une autorisation spécifique.

Quand Apoula Edel pourra-t-il rejouer avec le Paris Saint-Germain ? Retiré par son club à Lorient (1-1) le week-end dernier lors de la 13e journée, il ne devrait pas retrouver les cages parisiennes ce samedi contre Caen : Antoine Kombouaré s’apprêtant à titulariser de nouveau Grégory Coupet. Soigné à la cortisone par le médecin du club, Eric Rolland, alors qu’il souffre de toxoplasmose, le joueur s’est vu refuser le 23 octobre par l’Agence française pour la lutte contre le dopage (AFLD) une demande d’autorisation à usage thérapeutique (AUT). Car la cortisone est interdite par le Code mondial antidopage sauf autorisation dûment accordée par les instances sportives.
Bien que l’UEFA ait donné son aval, l’AFLD n’en démord pas. « Pour obtenir une autorisation, il faut justifier de deux choses, a expliqué jeudi Bruno Genevois, le patron de l’Agence : la première, la justification thérapeutique et il est probable que dans le cas du joueur, il y a une maladie à soigner, ça c'est sûr. Mais il faut aussi que par son ampleur, la substance administrée n'aboutisse pas à améliorer la performance de l'intéressé. Autrement dit, se soigner, ça doit vous permettre de vous mettre à votre niveau mais ça ne doit pas vos permettre d'atteindre un niveau supérieur sinon, on frise le problème du dopage. »
Le groupe de scientifiques indépendants appelés par l’AFLD à se prononcer a-t-il jugé qu’Edel était en infraction ? La question demeure d’autant que le gardien a été contrôlé par l’AFLD, au même titre que cinq autres de ses coéquipiers, au lendemain de PSG-OM (2-1), le 8 novembre. Et le président de l’AFLD de poursuivre : « C'est au club intéressé de tirer les conséquences de la décision. » Juridiquement, il ne reste au club qu’un recours devant le Conseil d’Etat. Ou tout bonnement attendre la fin du traitement d’Edel à la cortisone.

Louis Chenaille (avec B.S.)