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L’AJA au bord du gouffre

Jean Fernandez

Jean Fernandez - -

Sans victoire depuis 16 matches toutes compétitions confondues, 17e et premier non-relégable en Ligue 1, c’est une AJA aux abois qui s’apprête à recevoir le PSG ce samedi (21h00), à l’occasion de la 26e journée de Ligue 1.

Le 14 novembre 2010. Une date certainement entourée en rouge sur le calendrier de l’AJ Auxerre. Ce jour-là, les hommes de Jean Fernandez dominent Rennais à l’Abbé-Deschamps (2-1, 13e journée). La suite ? Entre leur élimination en Ligue des champions, leur sortie de route en Coupe de France contre Wasquehal (2-1) puis la vague de blessures ayant terrassé leurs rangs, les Auxerrois ont signé une effroyable série de seize matches sans victoire. Toutes compétitions confondues. Une statistique que les Icaunais ne veulent pas prolonger samedi devant le PSG. « C’est lourd à supporter, confie le latéral Cédric Hengbart. On attend cette victoire depuis un moment. On a toujours de l’avance sur les équipes de derrière même si, maintenant, on est sur le fil. Tant qu’on ne gagnera pas, on ne pourra pas se libérer. »

L’avance en question se résume à un tout petit point sur l’AS Monaco, premier pensionnaire de la zone rouge. Et deux sur Lens. Deux équipes que les Auxerrois doivent désormais surveiller, de l’aveu de Jean-Pascal Mignot, qui se remet de la rupture du ligament du petit orteil dont il a été victime à Lyon avant la trêve. « Il faudra garder un œil sur ce qu’ils font, estime le défenseur, qui devrait réintégrer l’effectif ajaïste début avril. Mais on doit surtout se concentrer sur nous. Pour l’instant, on a notre destin en main. » Pour ce choc, Jean Fernandez pourra de nouveau compter sur Traoré, Ndinga et Pedretti, de retour déjà le week-end dernier.

Mignot : « On a notre destin en main »

« Ce n’est pas le match de la dernière chance, positive le guide de l’AJA. Je sens l’équipe motivée, solidaire. On va jouer contre une équipe plus forte, en confiance, qui a des qualités de jeu et un gros collectif. Si on fait un bon match, il y a de fortes chances pour que l’on fasse un bon résultat. » La tâche paraît compliquée pourtant.

D’abord parce qu’Auxerre, troisième plus mauvaise équipe à domicile, accueille un PSG invaincu à l’Abbé-Deschamps depuis le 30 octobre 2005. Des Parisiens qui présentent également le deuxième meilleur bilan de L1 à l’extérieur (5 victoires, 4 nuls, 3 défaites). Mais Auxerre n’aura pas oublié que c’est le mors aux dents qu’il était venu fouler la pelouse du Parc des Princes fin octobre. Alors 19es, les Bourguignons avaient fait sensation (2-3). Le trait d’union est tout trouvé.

Alix Dulac avec Lucien Denis