L’AJA sur sa lancée ?

Héros de la semaine en Ligue des Champions, le club auxerrois espère trouver aussi la bonne carburation en championnat. Dès dimanche en Principauté ?

Jean Fernandez vit un rêve éveillé. Une victoire face au Zenith Saint-Petersbourg mercredi avec Auxerre en barrage de la Ligue des champions (2-0), synonyme de qualification en phase de poules pour débuter. Et un tirage au sort des plus prestigieux (Real Madrid, Milan AC, Ajax Amsterdam) pour couronner le tout. « Il y a Ronaldo, Pato, Ronaldinho, je vais pouvoir serrer la main de Mourinho, ça va être sympa. Je vais pouvoir faire une photo avec lui », se réjouit-il. En attendant de croiser la route de l’entraîneur du Real, Jean Fernandez pourra, s’il le souhaite, se faire photographier avec Guy Lacombe, tant l’entraîneur monégasque est admiratif de l’exploit des Auxerrois.
« C’était un match héroïque, confie-t-il sur le site internet du club. Il y a une vraie force intérieure dans ce groupe qui fait que même un grand d’Europe peut être désarçonné. C’était le cas du Zénith, qui a pris la chose un peu trop à la légère… »
L’entraîneur monégasque a prévenu ses joueurs : pour remporter la première victoire de la saison, il ne faudra pas tomber dans le même panneau que les Russes. « Cette qualification va donner à l’AJA une force fantastique, c’est donc un peu plus compliqué pour nous, concède-t-il. Mais on va prendre les choses comme elles viennent, en jouant aussi sur nos valeurs. »

Lacombe attend Mbokani

Parmi les nouvelles « valeurs » de Monaco et de la Ligue 1, Dieumerci Mbokani. L’ancien buteur du Standard de Liège a terminé de purger sa suspension de quatre matches après un mauvais tacle en fin de saison. Il devrait être titularisé à la pointe de l’attaque. « C’est un joueur de qualité que j’attends de voir en compétition, assure Guy Lacombe. C’est ce qui va nous montrer s’il peut être décisif pour l’équipe dans son rôle de buteur et dans la complémentarité qu’il devra avoir avec ses coéquipiers. »
Jean Fernandez, lui, devrait continuer à faire confiance au groupe de 18 joueurs vainqueur du Zénith. Il espère que l’état de grâce de ses joueurs continuera un peu. Le sien, en tout cas, ne semble pas prêt de s’arrêter. « On fait ce métier par passion et vocation, mais aussi pour jouer de grands matches, rappelle-t-il. Aujourd’hui, je me considère comme un privilégié… »

C. Z.