L’arbitrage vidéo en Ligue 1, comment ça va marcher?

La révolution est actée. Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel s’est prononcé ce jeudi en faveur de l’arbitrage vidéo en Ligue 1. A l’unanimité. Le dispositif sera mis en place dès la saison prochaine, à condition que l’IFAB (l’organisme international qui régit les lois du jeu) le valide au mois de mars.
Comment ça va se passer?
Chaque stade de L1 sera équipé d’un "replay center" itinérant. Un arbitre vidéo, accompagné d’un assistant, sera posté dans un camion à l’intérieur de l’enceinte afin de visionner la rencontre en temps réel. Il aura accès à toutes les caméras disponibles. Après une décision de l’arbitre principal, il pourra communiquer en direct avec lui, via un micro et une oreillette, afin de lui décrire une image ou un ralenti.
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Des informations qui permettront à l’arbitre principal d’acter ou non sa décision. Didier Quillot a précisé qu'il sera demandé à l'arbitre - afin de gagner du temps - de ne pas systématiquement aller voir son écran de contrôle en bord de terrain et vérifier par lui-même les indications de l'arbitre vidéo. Il n’est par ailleurs pas prévu que les images en question soient diffusées sur les écrans du stade pour que les spectateurs les voient. Le coût global de ce dispositif n’a pas été communiqué par la LFP mais il est à peu près équivalent à ce qui se fait en Italie ou en Allemagne.
Dans quels cas la vidéo sera-t-elle utilisée?
Pour son lancement dans le championnat de France, l’assistance vidéo pourra être employée dans quatre cas de figure bien précis:
La validité d’un but
Dès qu’un ballon franchira la ligne de but, l’arbitre principal en sera informé sur sa montre. La vidéo pourra également être utilisée afin de déterminer si un joueur se trouvait en position de hors-jeu sur l’action.
Les pénalties
Une fois que l’arbitre principal a accordé un penalty, l’assistant vidéo peut lui dire si la faute est légitime ou non. Il peut également lui confirmer si elle a bien été commise dans la surface de réparation.
Les cartons rouges
Lorsque l’arbitre principal décidera d’exclure un joueur, il pourra demander à son assistant vidéo de vérifier si cette sanction est justifiée. En revanche, la vidéo ne permettra pas de remettre en cause la faute en question.
L’identification d’un fautif
Suite à une altercation ou à une faute prêtant à confusion, l’arbitre principal pourra solliciter son assistant vidéo afin d’identifier le ou les joueurs fautifs. Avant de les sanctionner si besoin.
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