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Les 4 cas qui prouvent que l'arbitrage vidéo n'empêchera pas le débat

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Alors que la Ligue s’apprête à valider le principe de l’assistance vidéo pour les arbitres à compter de la saison prochaine en France, cette décision n’empêchera pas les polémiques. La preuve, depuis deux ans, les litiges se sont multipliés dans les pays où la vidéo est déjà testée. Voici quelques exemples.

Après la goal-line technology (qui continue de faire parler à cause de certains dysfonctionnements techniques), la France s’apprête à adopter de nouvelles mesures afin d’aider les arbitres grâce à la vidéo. Ainsi, des recours à la vidéo devraient être autorisés pour les arbitres dès la saison prochaine, mais dans quatre cas seulement: valider un but, valider un penalty, valider un carton rouge direct et vérifier l’identité d’un joueur sanctionné.

Ces quatre cas de figure sont déjà testés depuis 2015 dans d’autres pays (en Italie et en Allemagne notamment) selon un projet lancé par la FIFA. Cette dernière doit d’ailleurs homologuer ces nouvelles mesures en mars prochain. Pourtant, des questions demeurent. Loin d’être limpide, l’application de ces nouveautés provoque en effet des polémiques à travers l’Europe. Voici quelques exemples de problèmes d’arbitrage survenus récemment malgré les nouvelles mesures et qui prouvent que les polémiques risquent de perdurer…

Mondial des clubs 2017: un but refusé à Casemiro pour hors-jeu passif

Mercredi, lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs opposant le Real Madrid à Al-Jazira, le Brésilien Casemiro s’est injustement vu refuser un but pour hors-jeu passif de Benzema. Auteur d’un coup de tête victorieux en première période, le milieu de terrain du Real n’a commis aucune faute et son but paraissait parfaitement valable. L’arbitre a alors fait appel à la vidéo pour analyser en détails l’action offensive. Selon les images, aucun problème, le but devait être validé. Or, l’arbitre, Sandro Ricci, a finalement annulé le but pour un hors-jeu passif de Karim Benzema, qui ne participait absolument pas à l’action. Heureusement pour l'arbitrage, c'est surtout la piètre performance du Real qui fait débat.

Serie A: main dans la surface du Torino… un joueur de la Lazio expulsé

Lundi dernier, à la 44e minute du match Lazio-Torino. Sur un centre d’Immobile, le ballon est contré de la main dans la surface du Torino par Iago Falque, juste devant l’arbitre. Ce dernier fait alors appel à la vidéo. Et alors que les images sont sans équivoque et doivent confirmer un penalty en faveur de la Lazio, l’arbitre ne l’accorde pas aux Laziales et… expulse Immobile. Quelques secondes auparavant, l’attaquant international avait en effet réagi de façon virulente au moment de l’action en effectuant un mouvement de tête vers un adversaire. Dans ce cas, l’arbitre a donc regardé la vidéo pour valider un penalty et a finalement validé un carton rouge sans accorder un penalty évident. Depuis, le débat gronde et le président de la Lazio a menacé de boycotter le reste du championnat. 

Mondial des clubs 2016: Ramos aurait dû être exclu

89e minute de la finale de la Coupe du monde des clubs entre le Real Madrid et les Kashima Antlers. Un attaquant japonais part en contre-attaque mais est stoppé de façon irrégulière par Sergio Ramos. Un acte d’antijeu qui mérite - au moins - un carton jaune. Par conséquent, le défenseur madrilène, déjà averti, devra être exclu pour un deuxième jaune. Mais l’arbitre demande l’aide de l’assistant vidéo qui décide finalement qu’il n’y a pas faute. Un verdict étonnant tant l’action de Ramos annihile complètement l’action du club japonais. Finalement, Sergio Ramos n’est pas sanctionné et, donc, pas exclu. La presse sportive barcelonaise s'est insurgée. 

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Mondial des clubs 2016: un but de CR7 accordé, puis refusé… puis accordé

Avant la finale contre Kashima, le Real Madrid avait déjà subi les affres de l’arbitrage vidéo en demi-finales de ce Mondial des clubs 2016. Vainqueur des Mexicains du Club America (2-0), le club espagnol a transpiré quand le deuxième but, œuvre de Cristiano Ronaldo, à la limite du hors-jeu, a été validé par l’arbitre avant d’être refusé. Le moment choisi par l’arbitre vidéo pour intervenir et suggéré la validation du but. Après de longues secondes de tergiversations, le but sera finalement accordé mais la décision n’empêchera pas la polémique. Encore un cas où l’utilisation de la vidéo n’a absolument pas clarifié les débats. Bien au contraire.

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JMD