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L'heure de vérité pour Puel

L'entraineur lyonnais se voit reprocher les mauvais résultats récents de l'OL.

L'entraineur lyonnais se voit reprocher les mauvais résultats récents de l'OL. - -

Deux points pris en quatre matches et ses trois principaux rivaux revenus à portée de fusil, le coach des septuples champions de France joue plus gros qu’il ne veut l’avouer ce soir.

Claude Puel affirme qu’il n’a pas envisagé l’hypothèse d’une défaite samedi en Normandie. Sous ses ordres, l’OL reste pourtant sur la pire série de son histoire en championnat depuis que le club a pris le pouvoir en L1, un soir de mai 2002. Deux nuls pour deux défaites. Le compte n’y est plus. D’habitude, les Lyonnais pouvaient se manquer trois fois, mais jamais quatre d’affilée.Résultat, les septuples champions de France n’ont plus gagné dans leur royaume depuis le 16 novembre, face à Bordeaux (2-1). Une défaite pourrait même les priver du symbolique titre de champion d’automne, une récompense - « journalistique » selon Källström - qu’ils trustent depuis cinq ans. « Ça fait pas mal de temps (depuis la 5e journée ndlr) qu’on est premier, coupe Puel. Ce soir, rien ne serait définitif. Mais c’est toujours important de bien terminer l’année. Psychologiquement, on récupère mieux. » Pour assombrir un peu plus le tableau, c’est Caen, une de leurs bêtes noires, qui se dresse devant eux. Les Normands ont remporté leurs deux dernières confrontations à domicile face aux Lyonnais. Franck Dumas avoue d’ailleurs que si « son équipe craint tout le monde, elle n’a peur de personne. Ce n’est pas parce que c’est la période des fêtes qu’on va faire des cadeaux. »

Moins de buts avec Puel qu’avec Perrin

Intronisé avec les pleins pouvoirs en juin dernier, l’entraîneur général Claude Puel se retrouve à Caen face à sa première épreuve de vérité. Sa prudence tactique et son turn-over incessant n’ont pour l’instant pas vraiment convaincu. Flamboyante en Ligue des Champions, son équipe pourrait endormir même le plus énergique des supporteurs de Gerland. L’an dernier, à la même époque, l’OL de Perrin avait marqué quinze buts de plus en L1. Puel plaide pour « un retour de fraîcheur qui leur permettrait de produire plus de jeu que ces derniers temps. »Sur les quatre dernières contre-performances lyonnaises, il pouvait à chaque fois présenter une excuse légitime : la préparation d’un délicat déplacement à la Fiorentina pour Paris (1-0), l’état de la pelouse pour Valenciennes (0-0), l’arbitrage déficient pour Nantes (2-1) et la qualité de l’opposition pour l’OM (0-0). Face à Caen, Puel aurait des difficultés à trouver un alibi.

La rédaction - Julien Marival et Edward Jay