L’OL au diesel

Comme contre Lorient (1-0), la Fiorentina (1-0) et le PSG (1-1), les joueurs de Claude Puel ont mis 45 minutes à entrer dans la rencontre… avant de l’emporter logiquement face à Toulouse (2-1).

Ces dernières semaines, ça devient une habitude : les Lyonnais ont besoin d’une mi-temps de rodage avant de jouer à leur niveau. Ce soir, ils n’ont pas dérogé à cette règle aussi curieuse qu’inquiétante. En première mi-temps, ils ont d’abord laissé percevoir des lacunes défensives ennuyeuses à l’approche de leur rendez-vous européen à Debrecen mardi. Sur les ailes d’abord, ni Cissokho, ni Reveillère n’ont apporté la fougue défensive qu’on peut attendre d’eux. Mais c’est surtout l’axe de la défense rhodanienne qui n’a pas convaincu.

Le but toulousain est à ce titre révélateur. A la 9e, Mohamed Sissoko bénéficie d’une déplorable passe en retrait de Mathieu Bodmer pour récupérer le ballon à 40 mètres des buts lyonnais. Une fois dans la surface de réparation, il n’a qu’à profiter d’une glissade de Cris pour repiquer au centre, ajuster Lloris et ouvrir le score. Toulouse tient alors son match et on voit mal ce qui peut empêcher les violets de créer la surprise.

Mais dès le retour des vestiaires, l’OL change de visage. Ses défaillances défensives s’estompent curieusement avec la sortie de Mathieu Bodmer, touché aux adducteurs. Le défenseur lyonnais est remplacé par le jeune Yanis Tafer et il cède sa place dans l’axe à Jérémy Toulalan. Comme contre la Fiorentina (1-0), l’international est impeccable dans ses interventions. La qualité de son jeu semble même bonifier un Cris jusqu’alors méconnaissable. Claude Puel va peut-être devoir se poser des questions.

Sur le front de l’attaque, l’attraction est également lyonnaise. Annoncé comme un espoir du football français, Tafer épate par son envie et sa qualité technique. Il ne lui faut que sept minutes pour marquer le premier but de sa carrière en Ligue 1 et égaliser (52e) sur un centre de Cissokho. La machine lyonnaise est lancée. Le but de la victoire, inscrit sur une déviation par Bafé Gomis (72e) semble alors logique. « Il était normal de revenir au score et de marquer, confirme d’ailleurs Claude Puel au micro d’Orange Foot. On a fait une très grosse deuxième mi-temps. Il faut féliciter les joueurs. »

En attendant le match de Bordeaux contre Rennes dimanche, l’OL prend la tête du championnat. Mais contre Debrecen, il faudra se montrer convaincant dès la première mi-temps.

La rédaction - Clément Zampa