L’OL avance masqué

Dans l’ombre de PSG, Marseille et Lille, Lyon a réussi, ce samedi, le meilleur début de championnat du « Big Four » à la française. Si le club rhodanien n’a pas fait de bruit sur le marché des transferts, les changements tactiques offensifs ont déjà porté leurs fruits à Nice (1-3).

Lyon a regoûté à la première place pendant à peine 24 heures. Une joie de courte durée que les Lyonnais n’avaient plus connue lors des trois dernières saisons de l’ère Puel. Très discret lors de l’intersaison avec des matchs amicaux mitigés et un recrutement inexistant, le club rhodanien a répondu présent à Nice (1-3). Là même où ils avaient failli mentalement en fin de saison dernière (2-2 après avoir mené 2-0), les Lyonnais ont retrouvé leur esprit de compétiteurs.

S’ils ont parfois cédé à la précipitation, les joueurs de Rémi Garde ont surtout affiché de belles dispositions tactiques avec une vraie maîtrise et un jeu de passes courtes qui a séduit. « Ils ont été menés mais pas longtemps, analyse Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. J’ai vu une équipe un peu plus joueuse qu’auparavant. » Les nombreuses absences au milieu de terrain (Gourcuff, Pjanic et Ederson) ont influé sur la composition d’équipe autant que la volonté de Rémi Garde de revenir à un 4-4-2 avec deux vrais ailiers (Briand et Bastos).

Un quartet offensif jamais associé l’année dernière

« On dit que Lyon n’a pas beaucoup changé mais voir en même temps Briand d’un côté, Bastos de l’autre, Gomis en pointe et Lisandro en neuf et demi, ce qui est selon moi son meilleur poste, ça n’a pas été souvent le cas la saison dernière, rappelle Rolland Courbis, autre membre de la Dream Team RMC Sport. On voit un Lyon nouveau non pas par ses joueurs mais par les choix de son nouvel entraîneur et de son staff. » La saison dernière, jamais les quatre joueurs alignés en attaque ce samedi n’avaient débuté ensemble. La faute aux longues absences de Lisandro et de Bastos mais aussi au système de jeu plus dense au milieu de terrain mis en place par Puel. En silence, Lyon a opéré un vrai changement et affiche un nouveau visage. Même si les têtes restent les mêmes. Une formule gagnante pour revenir au premier plan ?