L’OL est costaud mais ça n’a pas suffit

En accrochant Lyon (2-2) dimanche à Gerland, Modesto et les Monégasques ont peut-être été les artisans d'une révolution dans le championnat de France. - -
A jouer son va-tout, l’Olympique Lyonnais a laissé des espaces béants qui vont laisser des traces, dimanche soir à Gerland. Par deux fois, l’AS Monaco a profité des boulevards abandonnés par les joueurs de Claude Puel pour tromper Hugo Lloris, d’abord par Leko (33e) puis par Pino (66e). L’OL, pressé par Marseille qui s’était emparé de la tête du championnat quelques heures plus tôt grâce à sa victoire sur Grenoble (4-1), a offert un football débridé, avec beaucoup de liant comme on ne lui avait plus vu en 2009. Mais le revers de ce beau jeu s’est vite manifesté, profitant à l’opportunisme des Monégasques, littéralement portés par un Ruffier des grands soirs. Les cages de l’ASM ont été bombardées sans interruption, mais ce n’est qu’à l’heure de jeu que Cris réussit à tromper le portier monégasque (65e), imité peu après par l'ex-Monégasque Piquionne (81e). Dans un match fou, disputé par deux formations jouant pour la gagne, le septuple champion de France a encore prouvé qu’il avait du caractère. Mais d’un point de vue arithmétique, l’OL a lâché du terrain. Lyon termine cette 31e journée à la 2e place (60 points, +19), coincé entre Marseille (61 points, +25) et Bordeaux (59 points, +21). A sept journées de la fin du championnat, on a assisté à une passation de pouvoir. Temporaire ? La fin de ce championnat s'annonce haletante.