L’OL perd ses nerfs… et le titre ?

Hugo Lloris - -
Les couloirs du stade du Ray en tremblent encore. Ulcéré par la fin de match de son équipe, Hugo Lloris a littéralement explosé ce dimanche à Nice. « On s’est chié dessus. Il y en a ras le c... C’est quoi ça ? P… de m… », a-t-il hurlé en regagnant le vestiaire lyonnais. Un peu plus tôt, il avait déjà échangé quelques amabilités avec Aly Cissokho en quittant la pelouse. Il faut dire que la physionomie de la rencontre a de quoi le rendre furieux. Après avoir longtemps mené, l’OL s’est fait rejoindre dans le temps additionnel suite à penalty de Mouloungui (91e) et un but litigieux de Civelli (93e).
Deux semaines après avoir concédé le nul (1-1) face à Rennes dans les toutes dernières minutes, le club rhodanien perd à nouveau deux points précieux dans la course au titre. De quoi faire craquer le portier des Bleus, d’ordinaire si mesuré. « C’est impressionnant de le voir ainsi péter les plombs, remarque Jean-Michel Larqué. Pour qu’il se mette dans cet état, il doit y avoir une accumulation de frustration. On nous raconte qu’il y a une superbe ambiance à Lyon. Manifestement, ce n’est pas le cas. » L’altercation entre Jean-Michel Aulas et Frédéric Gioria (un membre du staff niçois) après la rencontre en atteste. La colère de Lisandro Lopez lors de son remplacement à la 86e également. L’OL est plus que jamais sous tension.
Lacombe : « Il faut arrêter de parler du titre »
« Notre équipe manque de leaders. Il faut arrêter de parler du titre », a même lâché Bernard Lacombe, le conseiller du président. Tout aussi déçu, Claude Puel s’est montré plus nuancé. « C’est dur à encaisser mais on encaissera, a expliqué le coach lyonnais. Nous avons été trop fragiles pour pouvoir garder le résultat. Nous sommes en colère contre nous-mêmes. Pour le titre, ce n'est pas cuit mathématiquement. On doit rectifier cela très rapidement et gérer mieux nos fins de match. Il faut aller chercher le podium et la Ligue des champions. Ensuite on verra... » Quatrièmes, à huit points du leader lillois, les Lyonnais vont devoir rapidement relever la tête. Sous peine de boucler une troisième saison sans trophée. « On doit se remobiliser parce qu’il reste encore neuf matchs », glisse Ederson, de retour après huit mois d’absence. A condition de garder ses nerfs dans les prochaines semaines.