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L’OL sauve l’essentiel

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Menés au score, réduits à dix après l’exclusion du jeune Sidy Koné, les Lyonnais ont su trouver les ressources pour aller chercher le match nul ce samedi à Brest (1-1). Ils peuvent désormais se concentrer sur le barrage retour de la Ligue des champions, mercredi (18h) face au Rubin Kazan.

Le barrage de la Ligue des champions n’est pas un exercice facile à négocier. Mais plus difficile encore peut être la gestion du match de championnat situé entre l’aller et le retour de cette double confrontation. Demandez donc aux Lyonnais. Après avoir disposé des Russes du Rubin Kazan mardi dernier (3-1), et à quelques jours de se rendre chez eux afin de poinçonner leur ticket, les joueurs de Rémi Garde étaient confrontés, ce samedi, au défi d’aller chercher des points chez le promu brestois. Et à regarder les 45 premières minutes, l’esprit des Lyonnais semblait déjà gambader en Russie. Mangés par la générosité des joueurs bretons, incapables de faire le geste en plus, les Rhodaniens subissaient le rythme brestois sous les yeux d'un Raymond Domenech en goguette dans la région.

Résultat ? Sur une remise de Romain Poyet, Benoît Lesoimier éliminait deux défenseurs d’une lumineuse talonnade pour lui-même et décochait une frappe du gauche des 20 mètres. Lloris ne pouvait qu’effleurer le ballon (1-0, 12e). Pour la quatrième fois en quatre matches officiels cette saison, l'OL se retrouvait mené 1-0. Mais Lyon mettait du temps à réagir et ne retrouvait de l’allant qu’au retour des vestiaires. « A la mi-temps, j'étais colère, indique Garde, qui avait aligné quelques jeunes pousses d'entrée pour apporter de la fraîcheur à ses troupes. On venait d'afficher beaucoup de lacunes et d'insuffisances qui ne pardonnent pas à ce niveau. J'ai insisté sur la récupération du ballon et la simplicité dans le jeu. » Renforcés par l’entrée de Bastos, les Rhodaniens monopolisaient le ballon et mettaient la pression sur les cages de Steeve Elana. Mais parfois, l’envie peut provoquer des erreurs.

Garde : « On a été moins timides à 10 contre 11 »

Un précepte encore vérifié avec le jeune Sidy Koné. Son tacle les deux pieds décollés devant Nolan Roux entraînait un carton rouge direct (61e) et, à dix contre onze, l’hypothèse d’une défaite se matérialisait. Surtout quand Poyet ratait le KO dans la foulée. Même le métronome Lisandro Lopez, seul au second poteau, voyait sa tête se dérober du cadre. Sous pression, Brest finissait tout de même par craquer. Sur une grossière erreur de Coulibaly, une relance directement sur Pjanic, ce dernier transmettait le ballon à Gomis qui trompait Elena d’un tir en pivot (1-1, 69e) après un superbe contrôle orienté.

« Je salue la solidarité du groupe qui a su revenir, explique Garde. Paradoxalement, on a été moins timides à 10 contre 11 et on s'est moins cachés. Depuis le début de la saison, on alterne des bonnes et des moins bonnes mi-temps. Quand on emballe le jeu, on est intéressants. Quand on n'a pas le ballon, il y a des réglages à trouver pour être moins en difficultés. » L’OL, qui compte désormais cinq points en L 1, a sauvé l’essentiel. Et maintenant, direction la Russie.