L’OL, un leader en chantier

L’OL enchaine les succès en ce début de saison. Au point de s’installer dans le peloton de tête de la Ligue 1. Mais plusieurs cadres sont sur le départ. Une situation forcément inconfortable à deux semaines de la fin du mercato.

Les victoires n’offrent pas toujours des nuits paisibles. Rémi Garde peut en témoigner. Après trois semaines de compétition, son équipe réalise un départ canon. Un Trophée des Champions, deux victoires en L1… L’entame est idyllique. Et même inédite depuis 2005. Mais elle n’empêche pas les insomnies du coach lyonnais. « Je ne dors pas, admet-t-il. Je suis près de mon téléphone. Je pense que je ne suis pas le seul, il y a probablement d’autres clubs qui vivent cette situation ». Pas sûr. A deux semaines de la fin du mercato, l’OL avance dans un brouillard particulièrement épais. Alors qu’un exode massif était annoncé cet été, seuls Kim Källström (Spartak Moscou) et Ederson (Lazio Rome) ont fait leurs valises.

Cris, Aly Cissokho, Michel Bastos, Hugo Lloris ou Bafétimbi Gomis pourraient les imiter dans les prochains jours. Mais le temps presse. Alors en attendant que les choses se débloquent, Garde joue les psychologues. « J’essaye de discuter, de dialoguer avec les joueurs, explique le technicien de 46 ans. Certains ont besoin d’être réconfortés sur leur situation individuelle, d’autres sont plus facilement dans le collectif. C’est un travail intéressant mais qui demande beaucoup ». Beaucoup d’énergie. Et surtout beaucoup de patience. Pour l’instant, les mots de Garde semblent trouver un écho au sein de son vestiaire.

Garde : « Pas simple en ce moment »

Depuis la reprise, tout le monde se livre sans calcul. A l’image de Bastos, auteur d’un superbe retourné et de Gomis, double buteur face à Troyes samedi lors de la 2e journée de L1 (4-1). « Ils savent qu’ils ont tous des intérêts individuels, glisse l’entraîneur de l’OL. Tout n’est pas simple en ce moment. Mais le groupe affiche tout de même une bonne cohésion et une bonne solidarité ». Un comportement exemplaire qui permet aux partenaires de Cris d’enchainer les succès. « On fait notre travail, résume le défenseur brésilien. On est professionnels. On a des contrats avec l’OL. La meilleure réponse, on la donne sur le terrain. Bafé a inscrit un doublé. Michel a marqué un beau but. On cherche tous la victoire. »

Un discours repris en chœur par tous les cadres dans l’incertitude. « Je reste professionnel, rappelle Lloris. Je suis disponible pour le coach, pour l’OL. Les choses ne dépendent pas de moi. Je donne le maximum pour l’équipe et on verra ce qui se passera. Aujourd’hui, le temps est compté. La saison a débuté donc ça complique de plus en plus les choses ». Pas sur le plan comptable. Pour l’instant. Mais avec une marge de manœuvre chaque jour plus restreinte, le moindre départ va devenir difficile à compenser…

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Cris a refusé Majorque |||

« J’ai eu une proposition de Majorque mais cela ne m’intéressait pas, a indiqué Cris dans Larqué Foot ce dimanche matin sur RMC. Je n’ai pas eu de propositions intéressantes donc pour l’instant, je reste à Lyon. La concurrence est normale, je la connais depuis que je suis à Lyon. Bisevac est un joueur qui va nous aider cette saison. Personnellement, je ne lâche pas facilement. Je suis encore là. J’ai joué les trois premiers matchs de la saison et je suis prêt pour cette saison. »

Alexandre Jaquin avec Edward Jay, à Lyon