L’OM, 18 ans après…

Au terme d’une magnifique deuxième partie de saison, l’OM, sacré champion de France pour la neuvième fois de son histoire, a décroché avec la Coupe de la Ligue ses deux premiers trophées depuis 18 ans.

Il aura donc fallu attendre le retour de Didier Deschamps à l’OM pour que le club phocéen retrouve les sommets du football français. Attendu depuis 18 ans, le neuvième titre de champion de France du club olympien porte la marque de l’ancien capitaine de l’équipe de France. Privé de trophée durant près de deux décennies, Marseille et son entraîneur n’ont pas fait les choses à moitié. Car avant de décrocher la couronne nationale le 5 mai au soir d’une victoire sur le Stade Rennais (3-1), l’OM a glané sa première Coupe de la Ligue grâce à un succès en finale contre Bordeaux (3-1).
Un somptueux doublé qui a mis le Vieux-Port en feu même si le coach marseillais, fidèle à lui-même, a surtout intériorisé sa joie : « Je ne vais pas me mettre à danser sur la table. Je suis un très mauvais danseur », s’est-il justifié le soir du titre dans un grand éclat de rire. Ses joueurs se sont davantage lâchés. Après une fin de saison en boulet de canon, marqué notamment par quinze matches sans défaite, les partenaires de Mamadou Niang, sacré meilleur buteur de L1 avec 18 buts, l’avaient bien mérité. En bon capitaine, le Sénégalais a montré l’exemple se prenant pour la réincarnation de Claude François le temps d’une chanson.

Valbuena, le symbole

Mais la joie la plus symbolique et la plus explosive fut sans aucun doute celle de Mathieu Valbuena. En froid avec Didier Deschamps durant la première partie de saison, « Petit Vélo » a redynamisé l’attaque marseillaise. Le déclic ? Une discussion avec Deschamps lors d’un stage hivernal en Espagne. Cinq mois plus tard, l’international français, dans un état presque second, pouvait inonder son coach de champagne. Et Deschamps de répondre : « Il y a six mois, c'est la bouteille que tu m'aurais balancée ! »
Si ce neuvième sacre national a donc mis les rues de Marseille en effervescence et ravi la jeune génération qui n’avait encore jamais vu l’OM gagner, la cité phocéenne n’a pas oublié Robert Louis-Dreyfus, lui dédiant volontiers ces deux trophées. Disparu peu de temps avant le début de la saison passée, l’actionnaire de l’OM a sans doute apprécié le spectacle vu du ciel.