L’OM a quand même parlé

Montpellier a craqué. Ou Marseille a simplement assuré son rang. Celui d’un vice-champion de France, d’un habitué de la Ligue des champions, du deuxième budget de Ligue 1, bref du favori. Mais la défaite amère contre le Milan AC (1-2) mardi permettait de laisser planer un doute. Malgré leur invincibilité depuis le début de saison, les joueurs de Didier Deschamps semblaient « accrochables ». D’autant que Lucho Gonzalez, aligné depuis deux matches, n’avait pas encore convaincu. Montpellier, à la réussite insolente, 3e de L1 à la veille de la sixième journée, passait pour être l’heureux élu d’un hold-up possible au Vélodrome. Rolland Courbis, entraîneur passé par les deux clubs, avait parlé d'un « coup possible ».
Gonzalez marque son premier but
C’est dans cet état d’esprit que les hommes de René Girard ont attaqué la partie, le pied au plancher. Pendant une bonne quinzaine de minutes, les Héraultais, emmenés par la paire Montano-Costa, sont partis à l’assaut de la forteresse olympienne. Mais c’est sur un mouvement de contre, que Lucho Gonzalez (31e) signe son premier but sous les couleurs de l’OM et le premier de la rencontre en faveur des locaux. Non content d’avoir marqué, l’Argentin est passeur décisif quelques instants plus tard pour Niang (33e), auteur d’un but d’anthologie, aux termes d’un slalom guerrier dans la défense montpelliéraine, complètement dépassée. Le promu est assommé, et Edouard Cissé (38e) l’enfonce un peu plus. 3-0 à la pause. De retour des vestiaires, Souleymane Diawara (51e) alourdit la note en faveur de Marseille. Réduction du score par Belhanda (75e), puis par Camara sur pénalty (88e). Score final : 4-2 en faveur de l’Olympique de Marseille face à un promu. Montpellier n’a toujours pas gagné au Vélodrome. Première défaite pour les hommes de Louis Nicollin qui quittent le podium pour se retrouver à la 6e place (11 points). L’OM s’installe provisoirement à la 2e place (14 points), derrière Bordeaux, mais devant Lyon qui joue demain à Paris (21h). Mais en terme de jeu, ce match n’a rien appris sur Marseille, toujours sur le mode alternatif, capable d’être mené comme de revenir.