L’OM attendu au tournant

Montpellier samedi, l’Olympiakos mercredi et le PSG le dimanche suivant : c’est une grosse semaine à hauts risques que s’apprête à vivre l’Olympique de Marseille. Une semaine décisive, surtout, aussi bien pour son avenir en Ligue des champions qu’en championnat.

Neuf jours intenses. En émotions. Et décisifs, aussi, en termes de résultats. L’OM s’apprête à vivre une grosse semaine de ballon rond, une de celles qui passionnent ses fans et transcendent ses joueurs. Une semaine durant laquelle le club phocéen aura beaucoup à gagner. Et par conséquent, beaucoup à perdre. Car ces fameux neuf prochains jours vont envoyer Marseille à Montpellier, actuel deuxième du championnat de France de Ligue 1. Puis, opposer les Olympiens aux Grecs de l’Olympiakos en Ligue des champions, avant de les confronter à leurs meilleurs ennemis parisiens, leaders de l’Hexagone depuis la 8e journée. Un sacré programme qui ne conditionnera pas entièrement la saison 2011-12 des Marseillais. Mais une bonne partie, tout de même.

« De cette première partie de saison, cette semaine est peut-être la plus importante, concède Steve Mandanda. Si on a la bonne idée de bien la négocier, ce serait bien pour la suite. Elle peut nous permettre de basculer. » Vers le podium, six points au-dessus des Marseillais. Et vers les 8e de finale de la Ligue des Champions, en cas de victoire sur l’Olympiakos et de défaite (ou de nul) des Allemands de Dortmund à Arsenal. « Ce match peut être presque décisif, poursuit le capitaine phocéen. Si on garde tous les arguments qu’on a pu mettre lors des rencontres précédentes, on peut être pas mal. »

« On va jouer les têtes de série »

A savoir ce système en 4-4-2 installé au cœur du mois d’octobre contre Ajaccio, « le moment-clé » de la saison pour Morel, habitué à un schéma pratiqué durant plus de huit ans du côté de Lorient. « On a prouvé qu’on était plus à l’aise dans cette configuration, confirme le latéral gauche de l’OM. On avait besoin de reprendre de la confiance et le 4-4-2 nous y a bien aidés. Quand tout le monde joue le jeu et que les uns jouent pour les autres, le collectif en ressort davantage. » Un collectif retrouvé qui a eu raison d’Ajaccio, de Lens (Coupe de la Ligue), de Dijon, de Nice, et qui a tenu en échec Arsenal. Des adversaires -Gunners exceptés- d’un calibre bien inférieur à ceux qui vont croiser d’ici peu la route des Marseillais. « On revient bien mais on n’a joué que des équipes de notre niveau au classement, rappelle Morel. Là, on va jouer les têtes de série. On va pouvoir se situer. »

Le premier test d’envergure sera Montpellier, dans un stade de la Mosson « où il n’est jamais facile de s’imposer » selon Mandanda. « Chaque saison, on a du mal là-bas, juge le portier marseillais. On est prévenu. A nous de garder le même état d’esprit et la même motivation parce qu’ils ne nous feront pas de cadeaux. » D’autant que chez certains, le souvenir de la défaite en finale de la Coupe de la Ligue est encore vivace. « Cet été, on avait senti une bonne agressivité de leur part, se souvient Morel. Je pense que ce sera encore le cas samedi. » L’OM pourra compter sur le retour de son défenseur camerounais, Stéphane Mbia, enfin remis de sa fracture au 5e métatarse. « On ira là-bas pour faire un résultat. Quand on porte le maillot marseillais, on se doit d’être conquérants et d’avoir des valeurs. » Aux Marseillais de les afficher en grand cette semaine.