L’OM au point mort

L’Olympique de Marseille ne gagne plus alors que se profilent à l’horizon l’Ajax et le PSG. Eric Gerets ne cache pas son impuissance.

« Heureusement, la prochaine fois, on joue à l’extérieur ! (silence) Bon, ce n’est même pas une belle blague. Sur ce, bonne soirée… » Et Eric Gerets, amer sourire aux lèvres, de quitter dans la foulée la salle de presse du Stade-Vélodrome. Une nouvelle fois muet à domicile, l’OM n’en finit plus de rater des occasions d’intégrer durablement le Top 3 de la L1, celui qui offre une place ou un strapontin en Ligue des champions, objectif claironné à tous les étages du club. Semaine après semaine, l’entraîneur belge semble progressivement gagné par une sourde lassitude. Pour analyser les problèmes de son équipe, le propos est toujours aussi clair et pertinent. Mais pour y remédier ? Gerets donne l’impression de ne plus savoir comment repousser les limites d’un effectif qu’il a pourtant largement souhaité et façonné.

« Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie »

Huit mois déjà que la saison a commencé, et Gerets n’a toujours pas trouvé son équipe-type. Ni son style de jeu. Au gré des blessures et des méformes, il tâtonne (souvent), il étonne (parfois). Samedi soir, il remplace Ben Arfa par Zenden alors que l’ex-Lyonnais, plutôt à son avantage, paraissait le seul joueur capable de forcer la décision dans les dernières minutes. Titillé sur les bons résultats du TFC et du PSG, le Belge botte en touche : « Ce n’est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. On n’a été bons ni derrière, ni dans la construction, ni au milieu, ni devant. Nous n’étions pas capables de garder le ballon. » Non, ce n’est pas l’entraîneur du Havre qui s’exprime, mais celui d’un OM encore troisième… à seulement quatre points de Lyon ! Paradoxe supplémentaire d’une saison qui en regorge. Pape Diouf en perdrait presque son latin : « Il y a une sorte de blocage au Vélodrome. Qui tient à quoi ? Qui commence quand ? Qui finit où ? Je ne sais pas. » Seule certitude en ce moment à Marseille, le calendrier. Jeudi, l’Ajax débarque pour le huitième aller de Coupe de l’UEFA. Dimanche, c’est « clasico » au Parc des Princes face au PSG. Le temps des questions sera bientôt révolu.

La rédaction - J.F.P.