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L’OM avait-il besoin de ça ?

André-Pierre Gignac

André-Pierre Gignac - -

Face aux pluies diluviennes de ces derniers jours, le choc du week-end entre l’OM et Rennes a sagement été reporté à une date ultérieure. Bonne ou mauvaise affaire pour les Olympiens à l’orée d’une semaine cruciale qui les verra affronter Zilina et le PSG ? Eléments de réponse.

Difficile d’aller contre la volonté des cieux. Cet OM en reconquête, qui file actuellement grand train avec quatre victoires et un nul en cinq rencontres, devra donc composer avec le report de sa rencontre face à Rennes. L’imposante quantité de pluie qui s’est abattue sur la cité phocéenne depuis samedi matin n’a laissé aucune autre issue à Freddy Fautrel. A 14 heures ce dimanche, il pleuvait, encore et toujours, et la pelouse du Vélodrome était gorgée d’eau. « Il faut accepter la décision de l’arbitre, avance José Anigo. Il y avait des risques de blessures sur un terrain qui n’était pas praticable. Le match à Zilina en Ligue des champions nous montrera si cette coupure fut bénéfique ou pas. » C’est en effet toute la question.

Le directeur sportif de l’OM sait pertinemment que ce report peut avoir des conséquences plurielles, à trois jours d’un match crucial pour l’avenir continental des Marseillais. Contrairement à l’idée reçue, bénéficier de plages de récupération supplémentaires ne profite pas forcément aux joueurs. Rolland Courbis confirme : « Cela fait ‘seulement’ une semaine sans match pour les Marseillais, analyse le consultant RMC Sport. Il ne faut pas s’alarmer. Mais il y a des joueurs qui n’ont plus joué depuis dix jours. Dans ce cas-là, c’est plus compliqué. » C’est notamment le cas de certains cadres dont Valbuena, Rémy, Gignac ou encore Heinze, qui n’ont pas été alignés face à Guingamp (0-1) en Coupe de la Ligue mercredi dernier, et devraient l’être en Slovaquie.

Conscient de cette réalité, Didier Deschamps (qui avait mis ses joueurs au vert dès samedi soir) a programmé, dès l’officialisation du report de la rencontre, un entraînement au centre Robert Louis-Dreyfus. Perfectionniste, l’ancien capitaine des Bleus sait que traîner un match en retard en cours d’exercice n’est jamais bon. Pour autant, cette situation lui avait profité la saison précédente. Pour disputer la 14e journée de L1, l’OM avait ainsi attendu les dernières semaines de compétition (le 11 avril 2010) pour se débarrasser de Sochaux (3-0). Un succès qui permettait à Marseille de filer vers le titre de champion… 

Florian Fieschi et Florent Germain à Marseille