L’OM chute et inquiète

Les erreurs défensives n'ont pas aidé le gardien marseillais par ailleurs fautif sur le premier but valenciennois. - -
Toutes les séries ont une fin. L’OM n’avait jamais perdu cette saison, l’OM ne s’était plus incliné à l’extérieur depuis le 1er février (défaite 1-0 à Sochaux) : c’est terminé. Valenciennes n’était pas encore sorti vainqueur d’un match à Nungesser : terminé aussi. Généreux, opportunistes, profitant à merveille des largesses défensives adverses, les Nordistes ont renvoyé les Marseillais à leurs doutes, quatre jours avant le périlleux voyage à Madrid.
Peut-être inhibés par les changements tactiques opérés par Didier Deschamps (titularisation de Morientes et retour au 4-3-3 du début de saison), les Marseillais entament la partie avec le frein à main. Mais on pressent déjà un match ouvert à tous les vents, tant les espaces sont nombreux.
A la fin du premier quart d’heure, Heinze ouvre à ras de terre pour Lucho, qui décale idéalement Brandao sur la gauche. Le Brésilien trouve Morientes au second poteau, et l’ex du Real, hors-jeu au départ de l’action, ouvre son compteur sous le maillot de l’OM (14e). La joie marseillaise sera de courte durée. Sept minutes plus tard, Mandanda repousse une reprise de Schmitz sur Bisevac, qui égalise de près. Les Provençaux ne douteront que quelques secondes, le temps pour Cheyrou de centrer sur la tête de Morientes. L’Espagnol bute sur Ndy Assembe, Schmitz tarde à dégager, Niang lui brûle la politesse et redonne l’avantage à l’OM (22e). Cinquième réalisation de la saison pour le Sénégalais.
Heinze fantomatique
Au diable la rigueur défensive, le match s’emballe, chaque action est potentiellement dangereuse. L’OM a le tort de trop laisser l’initiative à des Valenciennois aussi joueurs que rugueux. Peu avant la demi-heure, Audel efface Bonnart et centre du gauche pour Ducourtioux. Le latéral droit de VA coupe de la tête au premier poteau devant Rool. Mandanda n’y voit que du feu (29e). Sur le coup, la charnière marseillaise est complètement dépassée. Pas étonnant qu’au retour des vestiaires, Souleymane Diawara confie que Deschamps ait « insisté sur le replacement », tant les Olympiens sont apparus déficients dans ce domaine.
A l’heure de jeu, Deschamps remplace Morientes par Abriel et l’OM revient au 4-4-2 des dernières semaines. Les Marseillais ne se montrent pas forcément plus incisifs, à l’image d’un Lucho de plus en plus transparent. C’est pourtant Niang que Deschamps choisit de sortir au profit d’Hatem Ben Arfa (74e). Sur son banc, l’entraîneur olympien ne cache pas son agacement.
Malgré deux occasions pour Brandao (79e) et Lucho (81e), le constat est le bon. Faute de Rool à 30 mètres de ses buts, coup-franc de Mater sur la tête de Schmitz, qui prend le dessus sur Bonnart et Heinze, fantomatique dans les airs, pour offrir les trois points d’une victoire nordiste méritée. « Quand on mène deux fois au score, on n’a pas le droit de se faire remonter ainsi », résumait à la sortie de la pelouse un Laurent Bonnart de mauvais poil. On a vu meilleure façon de préparer un déplacement au pays de Kakà, Cristiano Ronaldo, Benzema et compagnie…