RMC Sport

L'OM, droit dans le mur ?

-

- - -

Avant son entrée en lice en Ligue des champions, mardi face à l'Olympiakos, et un autre déplacement périlleux dimanche à Lyon, Marseille traverse une crise majeure. Incapables de s'imposer en championnat où ils sont déjà distancés, les Phocéens peuvent-ils sortir la tête de l'eau ?

« Cette défaite nous plombe la tête. » Dimanche, quelques heures après un revers contre Rennes (1-0) au Stade-Vélodrome, Didier Deschamps s’est sans doute réveillé avec la gueule de bois. S’il a réussi à trouver le sommeil. L’entraîneur marseillais est aux commandes d’une équipe qui n’a toujours pas gagné le moindre match en cinq journées. Pire : après trois résultats nuls, la voilà qu’elle enchaîne les défaites (2-3 à Lille, puis Rennes). « Ça va mal, soupire André-Pierre Gignac. On ne va tomber dans le pessimisme mais la situation est délicate. On a trois points alors que nos concurrents s’envolent. » Marseille pointe, en effet, à huit longueurs de Lyon… son prochain adversaire en championnat dimanche. « La situation est catastrophique, s’inquiète Mathieu Valbuena, sorti sur blessure samedi et très incertain face à l’Olympiakos mardi en C1. Il ne faut pas se le cacher. Cette défaite fait très mal. On est dans l’urgence.» A ce stade de la compétition, l’OM compte déjà deux unités de retard par rapport à l’an passé, et surtout huit de moins qu’en 2009-10 ! Autant dire qu’il y a de vraies raisons de s’alarmer.

Gignac : « A Marseille, c'est toujours la crise. Même quand on gagne ! »

Si les Marseillais ont buté samedi sur un Benoît Costil infranchissable, la pauvreté de leur jeu interpelle toujours autant. « Je ne vais pas dire que je suis rassuré, souffle Deschamps. La situation amène plus de fébrilité. Cette défaite ne va pas apporter de la sérénité. » Malgré 18 tirs au but, preuve de la détermination des joueurs, l’OM n’a jamais été en mesure de trouver la bonne clé : « Autrefois, Didier Deschamps faisait des changements qui étaient positifs, note Rolland Courbis. Maintenant, ces changements n’apportent rien. »
Le technicien phocéen assume ce début de saison calamiteux et refuse de baisser les bras. « Si je ne garde pas le moral, je ne sais pas comment les joueurs vont l’avoir, glisse Deschamps. Quand l’équipe gagne, je laisse le mérite aux joueurs. Quand ça ne va pas, c’est ma responsabilité. Je dois faire en sorte que le groupe reste mobilisé et solidaire pour entrevoir un peu de lumière parce qu’on est dans un tunnel sombre. »
Pour cela, l’OM doit trouver des solutions. Et vite. Dans l’enfer grec, mardi, les Marseillais joueront une carte importante de leur début de saison. Pour sortir la tête de l’eau, Deschamps évoque « l’orgueil ». « On doit bomber le torse, ne pas baisser la tête », dit-il.
Un nouveau revers mardi en Grèce enfoncerait un peu plus le club olympien dans ses doutes, alors que la cité gronde déjà beaucoup. André-Pierre Gignac commencerait presque à s’y habituer. « A Marseille, c’est toujours la crise, lâche l’ancien Toulousain. Même quand on gagne ! »