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L'OM est à sa place

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Treizièmes de L1 après un consternant match nul face à Brest (1-1) ce dimanche après-midi au Stade-Vélodrome, les Marseillais peuvent être très inquiets pour la suite du championnat. Sortis sous les huées des supporters, les joueurs de Didier Deschamps n'ont absolument rien montré et « avancent » à un rythme de relégable.

« La parenthèse enchantée en Ligue des champions », selon l’expression employée par Didier Deschamps, porte bien son nom. D’une faiblesse rarement vue ces dernières années, l’OM a été incapable de dominer une formation brestoise qui n’a encore jamais gagné en championnat cette saison (1-1). « C’est un non match, a commenté à chaud José Anigo, le directeur sportif marseillais au micro d’OMTV. On n’a pas réussi à se procurer des occasions, c’est ce qui est inquiétant. Par rapport à nos matches en Ligue des champions, c’est Docteur Jekyll et Mister Hyde. Je ne comprends pas. Je n’ai pas le décodeur. »

Ce nouveau faux-pas dans un Stade-Vélodrome en colère est inquiétant à plus d’un titre. Au niveau comptable, les coéquipiers de Diawara comptent huit points en neuf journées, soit une moyenne de relégable de 0,88 unité par match. Autant dire que le titre de champion relève déjà de l’utopie. Mais c’est surtout la prestation des Olympiens qui interpelle. Difficile de ne pas associer leur sortie avec le vide ou le néant, tant tout fut négatif face à une équipe brestoise courageuse mais franchement limitée.

Les premières minutes donnent le ton. Fautes techniques en pagailles, passes mal assurées, les Marseillais, comme les Brestois, manquent (presque) tout ce qu’ils entreprennent. A ce mauvais jeu, c’est le pauvre Steve Mandanda qui décroche la palme. Les Bretons profitent d’une boulette monumentale du gardien international pour sanctionner l’OM d’entrée. Sur une frappe anodine de Poyet, Mandanda, étincelant mercredi face à Dortmund, laisse inexplicablement passer le ballon sous son ventre (1-0, 5e). Marseille est KO debout. Déjà.

Lucho et Diarra sortent sous les sifflets

Le premier but inscrit par les Brestois à l’extérieur cette saison ne réveille pas pour autant des Marseillais amorphes et sans imagination. Incapables d’enchaîner quatre passes de suites, c’est peu dire que les partenaires de Lucho, invisible jusqu’à sa sortie sous les sifflets du Vélodrome, peinent pour produire du jeu. Seul un éclair du trio Valbuena-Rémy-Ayew interrompt l’ennui absolu. Sur un bon décalage du milieu de terrain marseillais, Loïc Rémy sert parfaitement l’attaquant ghanéen qui pousse, sans adversité, le ballon au fond des filets de Steeve Elana (1-1, 20e). A la mi-temps, les statistiques parlent d’elles-mêmes : deux tirs, deux buts. Sinon, le néant.
Les entrées de Benoît Cheyrou et Jordan Ayew en deuxième mi-temps ne changent pas la donne, le petit frère d’André expédiant un missile directement dans les tribunes (78e). C’est clair, rien ne va à l’OM et Alou Diarra, une nouvelle fois très décevant, sort sous les huées. Abattu, Didier Deschamps peut rester scotché sur son banc. Son équipe a touché le fond. Et personne au coup de sifflet final n’osera affronter les micros pour expliquer l’inexplicable : l’OM est devenu en quelques mois une équipe de L1 très ordinaire.