L'OM joue à se faire peur

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Marseille va mieux. Au niveau comptable, c’est très net. Vainqueur à Dijon 3-2 samedi lors de la 12e journée, l’équipe olympienne a empoché six points en deux matches. Une première cette saison. Avec cette troisième victoire en une semaine, le club olympien confirme surtout ses récents progrès, même si Didier Deschamps se serait bien épargné un tel scenario. Après avoir mené 2-0 après seulement 11 minutes de jeu, l’OM, rejoint au score en deuxième mi-temps, ne doit en effet ses trois points qu’à un coup de tête rageur d'Alou Diarra en fin de rencontre (81e). « J’aurais eu énormément de regrets si on n’avait pas pris ces points à Dijon, souffle Deschamps. Surtout après notre première demi-heure. Mais Djion est une équipe de qualité. Ils étaient menés 2-0 mercredi contre le PSG en Coupe de la Ligue et ils se sont qualifiés (3-2 en 8e de finale). C’est une très belle semaine pour nous, avec trois victoires et deux consécutives en championnat. C’était face à deux promus, certes, mais on apprécie. »
Les spectateurs du stade Gaston-Gérard sont à peine installés que le tableau d’affichage affiche déjà 1-0 pour les Phocéens. Il ne s’agit pas d’un bug mais d’une première attaque éclair et décisive de l’équipe de Didier Deschamps. Bien lancé par Kaboré, Rémy profite d’un raté de Zarour pour glisser le ballon entre les jambes de Reynet (1ere, 1-0). Dix minutes plus tard, Dijon est KO debout après un joli coup franc de Benoît Cheyrou (2-0, 11e). On pense alors l’affaire pliée. Il n’en est rien.
Coaching gagnant de Deschamps
L’OM version 2011-12 est mentalement fragile pour ne pas dire faible. Comme à Auxerre (2-2), les partenaires de Steve Mandanda vont craquer après la pause. A peine entré en jeu, Jovial profite d’un ballon mal dégagé par N’Koulou pour placer une volée aussi somptueuse qu’imparable (1-2, 46e). « Un but venu d’ailleurs », observe Didier Deschamps.
La confiance change de camp. Et alors que le coach phocéen essaye d’encourager ses troupes, Mandanda pousse un énorme coup de gueule sur son arrière-garde, fragilisée par la réduction du score. En vain. Sur un corner de Guerbert, Corgnet, de la tête, trompe une deuxième fois Mandanda (2-2, 63e). Les vieux démons sont de retour.Mais les entrées de Diarra et Valbuena quelques instants auparavant vont sauver les champions de France 2010. Sur un corner de « Petit Vélo », l’ancien Bordelais s’impose dans les airs (2-3, 81e). Le coaching de DD est payant. « Je n'aime pas parler de ça, rebondit modestement Deschamps. Je fais des choix. Quand le résultat est là, ça les valide. » En tout cas, ses joueurs peuvent souffler un grand. Et penser un peu plus sereinement à Arsenal…