L'OM perd la tête

Marseille s'est incliné face à Arsenal (0-1), ce mercredi soir grâce à un but d'Aaron Ramsey à la dernière minute de jeu au terme d'un match pauvre en occasions et en rythme. Les Gunners prennent la tête du Groupe F devant des Marseillais à qui rien ne sourit.

Marseille a enfin réussi à reproduire la même prestation en Ligue des Champions qu’en Ligue 1. C’est ironique évidemment. Les Olympiens, très à l’aise sur la scène européenne avec deux victoires en deux matches cette saison, se sont montrés aussi inconsistants face à Arsenal (0-1) ce mercredi qu’à Toulouse (0-0), samedi dernier. Alors qu’ils pensaient tenir un pauvre mais précieux match nul, les hommes de Didier Deschamps ont subi une nouvelle désillusion en s’inclinant dans le temps additionnel sur un but d’Aaron Ramsey (0-1, 90e+3). Une très mauvaise opération puisque Arsenal s’empare de la tête du groupe F et que les Olympiens ne possèdent plus que trois points d’avance sur l’Olympiakos, troisième, avant de retrouver Arsenal dans deux semaines à Londres.

Un nouveau coup derrière la tête pour les actuels 17es du championnat de France qui ne se sont jamais offerts le droit de croire à la victoire dans ce match terne. Arsenal, à la peine en Premier League (10e), n’a pas aidé à mettre de l’entrain à une soirée très loin du haut niveau européen. Il a manqué de tout : de l’envie, de la saveur et même des occasions. Souleymane Diawara a bien sauvé sur la ligne une tête de Robin Van Persie (21e). Loïc Rémy (31e) et Lucho (35e) ont aussi flirté avec le cadre londonien. Des approches timides entre deux convalescents que la perspective du match nul a rapidement semblé satisfaire. Tant pis pour le spectacle et les 30 000 supporters du Stade Vélodrome qui se sont offerts une bronca au coup de sifflet final.

Theo Walcott (64e) a apporté un seul frisson en deuxième période en profitant de la première erreur du match de Nicolas Nkoulou pour frapper sur Steve Mandanda bien sorti à sa rencontre. C’était avant que Robin Van Persie n’alerte une première fois le gardien marseillais dans les arrêts de jeu (90e+1). Une piqûre de rappel sans effet puisque deux minutes plus tard la défense marseillaise a laissé filer un point qui aurait fait du bien au classement. Et surtout au mental à trois jours d’un match crucial face à Ajaccio en championnat (19h00). « Rien ne nous sourit, concède Loïc Rémy. C’est difficile à encaisser. On va voir si on a mental de compétiteurs. » Marseille ne s’épargne rien en ce moment. La crise couve un peu plus à chaque sortie.