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L’OM reprend ses esprits

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Au repos vendredi, les joueurs marseillais tentent de digérer la défaite face au Bayern Munich (2-0), mercredi, en quart de finale de Ligue des champions. De son côté, le trio Deschamps-Labrune-Anigo, veut éviter tout catastrophisme.

Deschamps est solide

Malgré un quart de finale de Ligue des champions agité face au Bayern, ceux qui côtoient régulièrement Didier Deschamps affirment qu’il en faudra plus pour déstabiliser le coach de l’OM. « Didier ne dévoile pas ses émotions, il montre l’exemple. S’il se montre affecté, s’il réagit, c’est tout le groupe qui va perdre en sérénité. Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas touché, mais il encaisse », confie un membre du club qui le connait bien.
Le moral de Deschamps sera en effet scruté à la loupe, dans les semaines qui arrivent, avec un programme démentiel pour son équipe (Bayern, PSG, Montpellier et Lyon en finale de la Coupe de la Ligue). Après avoir fini le précédent exercice « épuisé », « DD » aura-t-il les ressources pour démarrer une 4e année qui s’annonce sans C1 ? Jettera-t-il l’éponge ? Difficile de répondre même si Vincent Labrune et son coach voulaient s’inscrire dans la durée lorsque Deschamps a prolongé jusqu’en 2014 en fin de saison dernière…

Anigo reste calme

La banderole « Deschamps et tes joueurs, cassez-vous ! », ainsi que la thèse du complot évoquée en creux par Deschamps après OM-Bayern, auraient pu remettre le feu au sein du club marseillais. Il couve mais rien ne s’enflamme pour le moment. José Anigo n’a pas prévu de réagir. Sollicité ces dernières heures par de nombreux médias, le directeur sportif de l’OM ne veut pas rebondir sur les insinuations de Deschamps après la rencontre. Vu ses relations avec certains groupes de supporters, il se doutait forcément que la banderole risquait de se retourner contre lui. Dans l’immédiat, la guerre interne entre les deux hommes ne devrait pas refaire surface. Anigo travaille dans son coin. Dans la perspective du marché des transferts, ses rendez-vous sont calés. Le week-end s’annonce donc plus calme que prévu à la Commanderie, où les joueurs reprendront le chemin de l’entrainement ce samedi après une journée de repos.

Labrune se ressource à Paris

Après avoir tenté de calmer l’ardeur des supporters, après avoir fêté son 41e anniversaire la veille du match, après un déjeuner avec l’UEFA et la direction du Bayern, après avoir inventé sur le parking de la Commanderie le concept de la conférence de presse informelle pendant que Margarita Louis-Dreyfus attend dans la voiture pour aller boire un verre jusqu’à 3h du matin avec Franz Beckenbauer, le président du club phocéen est rentré à Paris jeudi. Occupé par des rendez-vous professionnels, Vincent Labrune a préféré « débrancher un peu et laisser la pression de ces derniers jours retomber. » Sinon, « on va exploser tellement on est fatigué », confierait presque avec humour le patron de l’OM. Labrune ne s’est pas encore entretenu au téléphone avec Didier Deschamps. L’entraineur et son président se verront, lundi, à Munich, à la veille du quart de finale retour pour discuter plus sereinement.

FG