L’OM stoppe l’hémorragie

Après sept défaites consécutives toutes compétitions confondues, les Marseillais ont freiné leur chute à Nice ce samedi (1-1) malgré l’expulsion de Charles Kaboré en fin de première période et les blessures cumulées de Diawara et A.Ayew.

L’OM doit savoir se contenter de peu en cette période trouble. Ce samedi soir, il retiendra de son passage électrique sur la Côte d’Azur que ses valeurs morales n’ont pas tout à fait disparu au fil de ses sept défaites consécutives, en Ligue 1, Ligue des champions et Coupe de France. Sinon, de leur match nul à Nice (1-1), les Marseillais, 8es, ramènent un petit point qui ne sert pas leurs intérêts dans une hypothétique remontée vers les places européennes. Deux blessés, aussi, Souleymane Diawara (entorse du genou avec rupture du ligament croisé antérieur) et André Ayew (cheville). Et un suspendu, enfin, pour le déplacement à Paris, Charles Kaboré ayant été exclu dans les arrêts de jeu de la première période.

« On stoppe l'hémorragie, souligne Didier Deschamps, l’entraîneur marseillais. Surtout face à des circonstances difficiles avec la blessure de Souleymane Diawara et l'exclusion de Charles Kaboré. Il y a eu de la générosité et du courage de la part des joueurs. Il y a aussi de la déception à la fin car à dix, on a fait de meilleurs choses. On met fin à la série de défaites, donc ce nul, on le prend. On a loupé la première partie de chaque période, mais le contexte fait qu’on a du déchet qu’on ne devrait pas avoir. Quoi qu'il arrive, nous aurons fait partie de cette mauvaise série impressionnante. Cela pèse dans les têtes. »

25 tirs pour les Niçois, 3 pour les Marseillais

Mais tous ces éléments contraires et ce contexte pesant ont semblé devenir anodins quand le Ghanéen André Ayew, juste avant sa blessure, reprenait un centre de César Azpilicueta et trompait David Ospina (56e). Le seul tir cadré de l’OM au stade du Ray, en trois tentatives. Le reste du temps, ce sont les Niçois qui se sont montrés dangereux. Renato Civelli, l’ancien Marseillais, aurait pu se voir accorder deux penalties pour des tirages de maillot. Anthony Mounier et Esmael Gonçalves ont, eux, fait passer des frissons à la centaine de supporters marseillais présents en tribune pour témoigner de leur colère avec des banderoles significatives (« Honte à vous »).

Après le repos, Steve Mandanda a dû réaliser un miracle sur une tête à bout portant de Renato Civelli (71e). Mais il n’a fait que repousser l’échéance. Deux minutes plus tard, Rod Fanni accrochait le jeune Portugais Esmael Gonçalves (20 ans) dans la surface. Fabian Monzon transformait et l’OGC Nice, avec ses 25 tirs de la soirée pour seulement 4 cadrés, conservait son espoir de maintien. L’OM, de son côté, relevait enfin un tout petit peu la tête, à quatre jours d’un quart de finale aller de la Ligue des champions face au Bayern Munich que manqueront Steve Mandanda et Souleymane Diawara (suspendus) mais peut-être aussi André Ayew. Il valait donc mieux interrompre la série noire avant de risquer de prendre la foudre bavaroise.

LP