L’OM veut retrouver le Nord

Niang et les Marseillais avaient chuté à Nungesser en début de saison (3-2). - -
Au fil des années, l’OM a appris à se méfier des « petits », ou prétendus tels. Surtout quand ces derniers, comme Montpellier le week-end dernier, nourrissent une histoire à part avec le club phocéen. A l’image du voisin sudiste qui s’est offert l’OM (2-0), les Valenciennois de Philippe Montanier débarquent à Marseille avec un CV de Petit Poucet (11e, 32 points) capable de faire pleurer le Vélodrome.
Au-delà du traumatisme et de la cassure provoqués par l’affaire VA-OM au milieu des années 90, les Nordistes ont toujours vendu cher leur peau face à l’OM. L’an dernier, la bande à Penneteau, encore sous la baguette d’Antoine Kombouaré, avait arraché un point aux hommes d’Eric Gerets (0-0). Le 26 septembre 2009, lors de la 7e journée, le VAFC a fait mieux en infligeant aux Marseillais leur première défaite de la saison (3-2), avec un but décisif de Rafael (84e), absent ce soir au Vélodrome. Le revers avait passablement agacé Didier Deschamps. Trois jours plus tard, Marseille prenait la marée à Madrid (3-0) en Ligue des champions.
Cette fois, c’est dans la peau d’une équipe reversée en Ligue Europa que l’OM aborde la partie. Un OM qui, malgré les incertitudes persistantes dans son jeu, a bien entamé son année 2010. Cinq victoires en sept matches depuis la reprise, une place en finale de la Coupe de la Ligue : seule la défaite à la Mosson est venue voiler ce ciel dégagé. Avec un Niang (9 buts) et un Brandao retrouvés, Marseille n’a pas encore abdiqué. A tel point que l’entraineur nordiste Philippe Montanier n’affiche que peu d’ambitions. Ouvertement, du moins. « L’OM est dans une très bonne dynamique. On va essayer de faire déjouer les pronostics. On part à cent contre un, mais on a les armes pour les embêter. » Même si les Phocéens, avec le retour de Taiwo (sanctionné pour être revenu trop tard de la CAN) sont quasiment au complet.
Seulement quatre points d’écart
Comme l’OM, Valenciennes est redoutable loin de ses bases. Quatrième équipe à l’extérieur, elle devra néanmoins composer avec l’absence de son meilleur buteur, l’ancienne tête de Turc du Vélodrome, Mamadou Samassa (6 buts), insuffisamment remis d’une blessure à la cheville. L’arsenal offensif nordiste s’appuiera donc sur Audel, Pujol, sans oublier le deuxième meilleur passeur du championnat, Fahid Ben Khalfallah. « C’est une équipe qui est capable de vite se projeter vers l’avant, avec des joueurs intéressants », résume Deschamps, qui n’est pas sans savoir que VA reste sur deux sorties sans défaite en championnat (1-1 contre Sochaux, 0-2 à Boulogne).
Calé en milieu de tableau, à l’image de son classement en fin de saison dernière (13e), le club de Francis Decourrière aime croquer les « gros ». Et après tout, il n’est qu’à quatre points de Marseille... « Valenciennes nous avait fait très mal, même si après avoir tendu la première joue, on avait tendu la deuxième pour se prendre une seconde gifle, se souvient Deschamps à propos du match aller. Ils ont beaucoup de cœur et de qualité. Et même si leur entraîneur dit qu’ils n’ont qu’une chance sur cent de nous battre, je ne le crois pas… »