La citadelle caennaise

Depuis un mois et demi, le Stade Malherbe de Caen s’est enfermé dans un profond silence. Aucun joueur de l’effectif n’est autorisé à communiquer excepté le capitaine Nicolas Seube, qui assure le service minimum en conférence de presse. Certains ont tout de même joué les indociles, à l’image de Steve Savidan qui a accepté de s’exprimer dans l’émission « Luis Attaque » sur RMC la semaine passée. Mais depuis, l’aphonie est montée d’un cran au sein du club de Basse-Normandie. Le jeune milieu de terrain Sambou Yatabaré, venu déposer des documents au siège du club lâche brièvement : « Si je parle je me faire tuer mais on y croit, on est motivé ». Pour la première fois de la saison, tous les entraînements de la semaine ont été programmés à huit-clos. Alors qu’il s’apprête à disputer un match décisif pour le maintien face à Bordeaux, le staff caennais a voulu la tranquillité. Jeudi en fin d’après midi, les joueurs ont pris la route de Port-en-Bessin, une commune voisine du Calvados, pour une mise au vert de 48 heures. Pendant que certains se chambraient gentiment en montant dans le bus, d’autres discutaient au soleil. Le tout devant une poignée de supporteurs. L’entraîneur Franck Dumas n’était pas du voyage. Il devait rejoindre ses hommes un peu plus tard. Ces derniers sont arrivés à leur hôtel en début de soirée, dans un bus qui n’était pas aux couleurs du club. L’établissement avec vue sur la mer, hammam, sauna et golf, se situe dans un charmant petit port de pêche et de plaisance, à quelques encablures des plages du Débarquement. Un cadre bucolique et paisible, idéal pour se couper du monde. Assez pour se maintenir en Ligue 1 ?