La froideur du futur champion ?

Nenê, double buteur face à Evian - -
Sans faire de bruit, Carlo Ancelotti a repris le flambeau laissé par Antoine Kombouaré avec succès. La victoire décrochée face à Evian-Thonon-Gaillard (3-1), samedi, a même fait rentrer l’Italien dans l’histoire du club. Il est en effet devenu le premier entraîneur à décrocher cinq victoires consécutives aussitôt après sa nomination à la tête de l’équipe parisienne. « C’est bien, je suis content, s’est amusé l’ancien entraîneur milanais. Mais je suis focalisé sur le jeu de l’équipe. » Au-delà du prestige relatif des adversaires (Locminé, Toulouse, Sablé-sur-Sarthe, Brest et Evian), Paris s’est mué en machine à gagner. Sans véritablement briller, mais en ayant toujours le dernier mot. Le succès face au promu le démontre puisqu’après avoir été menés au score à la mi-temps, les coéquipiers de Mamadou Sakho ont renversé la situation. Sans s’affoler.
« Quand on a été menés au score, on n’a vraiment pas douté, reconnait le défenseur central. Le coach a eu les mots justes pour nous remotiver en deuxième mi-temps. Il a dit qu’il ne nous voyait pas perdre parce qu’il avait confiance en nous. Et que si on repartait en étant concentrés, on allait remporter ce match. » Bien vu ! « On montre une belle force morale et du caractère, surenchérit Jérémy Menez. On devient une équipe costaude et chiante à jouer. Il ne faut pas douter de soi. C’est la force d’une équipe. On sait de quoi on est capables. » Depuis sa défaite à Marseille (3-0) le 27 novembre dernier, le PSG ne s’est plus incliné en championnat.
Sept points de plus que Lille l’année dernière
Et imprime un rythme très élevé que seul Montpellier, 2e à trois points, est en mesure de suivre. Avec 49 points, les Parisiens possèdent sept unités de plus que Lille, leader à la même époque l’année dernière. Les Lillois, actuellement troisièmes avec un match en moins, possèdent déjà dix points de retard. Lyon et Marseille, qui n'ont pas réussi à se départager ce dimanche (2-2), respectivement dix et onze…
« Pour le moment, Paris gagne et c’est bien, commente sobrement Sakho. On a un collectif soudé, costaud, bourré de qualités. Mais il reste encore beaucoup de matches. » A commencer cette semaine face à Dijon (initialement prévu mardi, le match a été reporté) en 1/8es de finale de la Coupe de France, une compétition qui a « la même importance que le championnat », dixit Leonardo. Viendra ensuite un déplacement à Nice avant LE choc face à Montpellier, dans deux semaines, qui déblaiera, ou pas, le chemin vers un titre qui échappe au PSG depuis 1994. « Contrairement à ce que tout le monde dit, ce ne sera pas le match dans deux semaines qui fera la différence », tente de persuader Jérémy Menez. Il ouvrirait tout de même un boulevard aux hommes de Carlo Ancelotti.