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La L1 solidaire de Santos Mirasierra

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En réponse au verdict de la justice espagnole condamnant le supporteur marseillais Santos Mirasierra à 3 ans et demi de réclusion, les témoignages de solidarité se sont multipliés lors de la 17e j. de championnat.

Depuis sa cellule madrilène, Santos Mirasierra aurait pu compter les exceptions sur les doigts d’une seule main. Hormis le Parc des Princes, le Stadium Lille-Métropole et le stade Louis II, la grande majorité des enceintes de L1 ont durant tout le week-end de cette 17e journée de championnat été le théâtre de manifestations de soutien à l’égard du membre des Ultras phocéens. A Marseille, naturellement, les supporteurs ont multiplié les messages de solidarité à l’occasion de la venue de Nice. Dès 17h samedi, une banderole frappée d’un « Santos présent » couvrait la façade Jean-Bouin du stade Vélodrome. Peu avant le coup d’envoi, un voile a été tendu sur le rond central disant « Santos = Incompréhensible », avant que le président de l’OM Pape Diouf ne lance au micro un double appel à la solidarité et à la raison. Dans les travées, plusieurs tifos déclaraient « Liberté pour Santos » ou encore « Libérez Santos ». A Saint-Etienne, alors que les Verts accueillaient Le Havre, supporteurs des deux camps affichaient leur solidarité. « Courage à Santos et à tous les prisonniers de leur passion », pouvait-on lire sur une banderole stéphanoise. « Un innocent emprisonné : libérez Santos », répondaient les Havrais. A Caen, on montrait aussi que l’on était concerné par les malheurs du supporteur olympien. Une banderole « Liberté pour Santos » était déployée sur 15 mètres devant le kop Malherbe Normandie. A l’instar de son homologue marseillais, le président Jean-François Fortin a lu un message de soutien à Santos Mirasierra et à l'OM au nom du Stade Malherbe de Caen, tout en lançant un appel à la raison. Dimanche, les supporteurs ne sont pas restés à la traine. Plusieurs banderoles étaient visibles au Moustoir, pour la rencontre entre Lorient et Nancy (1-0), où l’on on pouvait notamment lire « Répression à outrance : demandons l'impossible », « Justice pour les Ultras » ou encore en breton « Franquis evit Santos » qui signifie « liberté pour Santos ». Idem au stade des Alpes, théâtre d’un pâle 0-0 entre le GF 38 et Auxerre, où les supporteurs grenoblois ont affiché leur solidarité à Santos Mirasierra avec une banderole : « Scandale à Madrid : Ultras solidaires. ». La France du ballon rond, celle des tribunes, s’est ainsi rassemblée le temps d’un week-end, et par-delà les clivages des clubs, derrière le sort de Santos Mirasierra. L’intéressé aura sûrement apprécié. Pour preuve, ce que le conseiller juridique de la famille, Me Gilbert Collard nous a déclaré dimanche soir, dans le cadre du recours en appel qui va être déposé mardi auprès de la justice espagnole : « Santos a le moral. Il est très entouré. Le mouvement d’opinion en France le maintient en forme. C’est très important pour lui. »

Santos au Vélodrome, Anthony à la Beaujoire
Si l'affaire Santos Mirasierra a eu l'effet d'une onde de choc dans la plupart des enceintes de la L1, samedi soir, la Beaujoire s'est mobilisé en faveur d'un de ses héros malheureux, à l'occasion de la rencontre entre Nantes et Lyon (2-1). Les responsables de la Brigade Loire ont distribué des tracts avec un rappel des événements survenus une semaine plus tôt lors du déplacement au Havre, qui avait été marqué par des échauffourés avec les policiers, entraînant l'incarcération d'Anthony. Membre de la Brigade Loire, 25 ans, ce dernier a été condamné à 3 mois de prison ferme et 5 ans d'interdiction de stade. Trois banderoles ont été déployées dans la tribune Loire pour soutenir le supporteur canari. 18 T-shirts avec l'inscription « Anthony avec nous » ont été remis aux joueurs du FC Nantes qui, s'ils le souhaitent pouvaient le porter lors de l'échauffement.

La rédaction - Le Multilive