La Ligue 1 est-elle en chute libre ?

Le gardien monégasque Stéphane Ruffier - -
Cinq points d’écart entre Monaco, 18e et premier relégable, et Lorient, 7e, au pied des places européenne, c’est du jamais vu à une journée de la fin du championnat. Sept équipes à la lutte pour ne pas être la dernière équipe à descendre en L2 lors de l’ultime rendez-vous, c’est aussi du jamais vu. « En quatorze ans de carrière, c’est la première fois que je vois le maintien se jouer aussi haut », souffle l’attaquant lensois Toifilou Maoulida.
Ce resserrement de nos clubs vers le bas de tableau interpelle. Ne signifie-t-il pas que le niveau de la L1 s’affaibli ? « Je ne pense pas que l’on puisse parler de nivellement par le bas, juge Rolland Courbis. Il y a un constat arithmétique : en haut du classement, seul Lille a mené un rythme de champion avec une moyenne de deux points par match. Habituellement deux ou trois équipes soutiennent ce rythme. Ensuite, Arles-Avignon a pris très peu de points, cela signifie que les points qu’ils ont perdus se sont répartis entre toutes les autres équipes. C’est la première fois qu’une équipe peut descendre avec 46 points. »
Larqué : « Notre football n’est plus aussi compétitif »
Selon Jean-Michel Larqué, impossible de juger la L1 sans la comparer aux championnats voisins : « Et là, on peut parler de nivellement par le bas, déplore-t-il. Notre comportement en C1 ne s’améliore pas d’années en années, nos performances en Ligue Europa sont extrêmement faibles ce qui va nous valoir, d’ici quelques années, d’être dépassé par le Portugal. Notre football n’est plus aussi compétitif qu’il le fut par le passé. »
Entre Rolland Courbis et Jean-Michel Larqué, Eric Di Méco estime que notre championnat est tout simplement moyen : « Trois ou quatre formations surnagent, deux autres sont en dessous, tout le reste est assez homogène », assure l’ancien arrière gauche de l’OM qui appuie là où ça fait mal. « Les meilleurs joueurs partent régulièrement de notre championnat pour renforcer les équipes étrangères. Ceux qui arrivent viennent terminer leur carrière dans leur club de cœur ou obtenir un dernier gros contrat. On ne peut pas remplacer tous les ans de très bons joueurs par des jeunes prometteurs ou des anciens de retour ! »