La mise au point lyonnaise

Le président lyonnais croit son équipe capable de se relever de cette mauvaise passe - -
Le discours du président :
Jean-Michel Aulas : « J’ai fait un bilan avec les joueurs pour exprimer une situation en-deçà des objectifs. Mais il faut aussi être juste et équitable. J’ai donc rappelé que si les performances intrinsèques étaient en-dessous de ce à quoi on pouvait s’attendre, la saison n’était pas jouée. Les joueurs ont la capacité de démontrer que tout est possible, surtout si beaucoup de gens nous attendent au virage. Les joueurs sont les mêmes, leur talent aussi. L’entraineur sera le même toute la saison et pour les saisons à venir. La seule possibilité de faire évoluer les choses, c’est de se remettre en cause, de faire preuve d’humilité et de faire pencher la balance du côté positif. »
Rémy Vercoutre : « Il était très positif. Il nous a mis face à nos responsabilités, mais on les connaissait déjà. Il a voulu nous rappeler qu’il avait confiance en nous et dans le staff. Il nous a dit de ne pas baisser les bras. Mais de toute façon, on croît en nous. Il reste trois matches et on va les prendre un par un pour limiter la casse d’ici la trêve. »
Les solutions
Jean-Michel Aulas : « Il faut créer une dynamique de révolte. Ca n’a rien à voir avec le caractère, car on ne change pas le caractère des gens. En revanche, on peut changer l’envie et la détermination. J’ai essayé de jouer là-dessus. C’est là où les journalistes peuvent m’aider. Plus ils critiqueront, plus les joueurs auront envie de montrer que c’est injuste. »
Rémy Vercoutre : « Il manque la confiance, ainsi peut-être qu’une profondeur de banc. Ces derniers temps, on a souvent un banc très jeune. On a quelques solutions offensives, mais défensivement, on commence à être un peu à court de solution. Les mecs fatiguent et ce n’est pas facile. Malgré cela, ils essayent de répondre présent. On ne peut pas incriminer l’envie du groupe contre Bordeaux. On était vraiment mobilisés. »
Les blessures
Jean-Michel Aulas : « Quand on regarde les statistiques en termes d’incidents, de maladies et de blessures, on est très au-dessus de la moyenne. C’est un sujet qu’il faut traiter. Certains ont dit que l’entraînement physique était trop fort. Ca ne me gène pas, ce n’est pas un sujet tabou. Il n’en reste pas moins qu’après avoir stoppé tout travail foncier de manière extrêmement importante, on a toujours autant de blessures. On a du mal à comprendre. Mais le problème est réel. Toute équipe du championnat de France qui aurait eu autant de blessures serait en difficulté. »
Les leaders
Rémy Vercoutre : « Si on me dit que Cris n’est pas un leader de terrain, je ne comprends pas. C’est dur d’aller en chercher d’autres qui le soient plus que lui. C’est le cas également pour Lloris ou Lisandro. »
Le discours de Claude Puel
Rémy Vercoutre : « Que ce soit bien clair. C’est le coach qui a parlé, pendant une heure et quart. Cris a pris la parole dix-sept secondes et demi. Personne d’autre n’a pris la parole. La vérité est là. »
Les relations Vercoutre-Cissokho
Rémy Vercoutre : « Il n’y a aucune embrouille avec Cissokho. Dans le groupe, on adore "Cisso" parce qu’il a 21 ans et qu’il est plein de fougue. Le problème, c’est qu’il avait mal aux adducteurs avant le match à Lille. Je ne le savais pas. Je l’ai pris de volée pendant l’entraînement : "Cisso, bouge toi !". Il m’a regardé et il m’a dit : "Rémy, je ne peux pas, j’ai trop mal". De là, on a dit qu’il y avait eu clash. Il n’y en a pas eu. Il n’y a rien eu. Je l’ai dit à vos collègues, mais apparemment, ça n’a pas été très bien retranscrit. Si on veut enjoliver ou écrire des choses qui sont fausses, je n’y peux rien. »
L’ambiance
Rémy Vercoutre : « Malgré les mauvais résultats et le manque de points au classement, il n’y a pas de fissure. C’est difficile d’avoir une super ambiance quand les résultats ne sont pas là. Maintenant, il n’y a pas de mauvaise ambiance. En ce moment, tout le monde fait preuve de professionnalisme et de bon sens. »
Les transferts
Jean-Michel Aulas : « Il faut trouver un certain nombre de joueurs sur des postes bien précis. A l’OL, il y a une équipe extrêmement organisée qui travaille sur ces sujets. Mais la décision du nombre de joueurs et des postes concernés n’a pas été prise. On a la possibilité d’aider des clubs français qui seraient dans la difficulté et qui seraient obligés de céder des joueurs au mercato d’hiver. Comme on a le bonheur d’être qualifié en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, on ne peut prendre que des joueurs qui n’ont pas déjà disputé la compétition. »