La pression est sur Puel

Six matchs toutes compétition confondues sans la moindre victoire, Lyon traverse la période la plus trouble de son histoire de champion. Et un homme cristallise toutes les interrogations : Claude Puel.

Personne ne veut l’admettre, mais les attitudes ne trompent pas : à Lyon, la crise couve ! Et Claude Puel est en première ligne. La mauvaise passe traversée actuellement par l’OL rejaillit inéluctablement sur le travail de l’entraîneur lyonnais. Une méthode et des choix de plus en plus discutables et discutés. A commencer par les joueurs eux-mêmes. Son message a de plus en plus de mal à passer et la rupture semble de plus en plus proche. Juste avant le match face à Auxerre (0-2), le groupe lyonnais n’a ainsi pas compris l’entêtement de Puel à aligner le même onze de départ qu’à Barcelone. Une équipe fatiguée physiquement et mentalement, qui n’avait pas tout à fait digéré son élimination européenne. En n’effectuant aucun changement, il s’est compliqué la tâche et a affaibli sa position dans le vestiaire. Surtout que Lyon ne manque pas de solution de rechange. Kallström a par exemple le potentiel pour suppléer un Makoun hors sujet contre l’AJA.

Aulas et Lacombe obligés de reprendre la main

Puel peine à trouver des solutions pour enrayer la spirale négative dans laquelle se trouve sa formation. Il ne semble pas avoir les clés pour refaire de Lyon une infernale machine à gagner. Le fait qu’il ait demandé à Bernard Lacombe de se rapprocher de l’équipe notamment lors du déplacement à Barcelone symbolise parfaitement l’impuissance qui l’habite. Le conseiller sportif du président Aulas est donc censé redynamiser le groupe lyonnais, insufflé un nouveau souffle et un autre discours. Celui de Peul a vraisemblablement atteint ses limites.Autre fait loin d’être anodin : le retour dans le vestiaire du « boss », Jean-Michel Aulas comme aux grandes heures de l’ère Perrin. Un speech samedi matin avant le match contre Auxerre, un autre dimanche. L’homme fort de l’Olympique Lyonnais a décidé de reprendre les choses en main. Plus question de tergiverser, l’heure est à la mobilisation générale. Puel, premier coach à qui on avait laissé toute latitude pour gérer le domaine sportif, n’a finalement peut-être pas les épaules pour assurer cette tâche seul. Une erreur de casting qui pourrait compter le titre à l’OL en fin de saison. Du jamais vu depuis sept ans.

La rédaction - Antoine Simonneau