La victoire, sinon… la L2

Eric Roy - -
Pour le moment, ils sont encore sept - Auxerre, Brest, Nice, Valenciennes, Caen, Nancy et Monaco - à se disputer une place dans l’élite la saison prochaine. Dimanche soir, aux alentours de 23h, un seul d’entre eux fera ses adieux à la Ligue 1 et rejoindra Lens et Arles-Avignon dans son antichambre, la Ligue 2. La soirée de dimanche promet d’être explosive sur les terrains de France. Car, hormis l’actuel 18e Monaco, aucune des formations citées ne peut se permettre de ne pas engranger les trois points, sans pour autant sortir la calculette et se lancer dans des comptes d’épicier.
« Face à Lyon, ce sera un ultime match, rappelle le latéral monégasque Laurent Bonnart. On n’aura pas de séance de rattrapage. » L’ASM compte bien se servir de son aptitude à gêner les gros (cinq nuls, deux défaites et deux victoires contre les membres du Top 5) pour garder son fauteuil en Ligue 1.
Roy : « La peur, c’est quoi ? »
Si la situation de Monaco n’est pas enviable, elle ne déleste pas ses concurrents d’un surcroît de pression. En Bourgogne, Auxerre aurait bien besoin d’un succès à Lorient pour évacuer une semaine compliquée en interne après l’éviction d’Alain Dujon et l’arrivée comme président de Gérard Bourgoin. Idem pour Nancy, qui veut profiter de Lensois tournés vers la L2 pour clore dignement en L1 le chapitre Pablo Correa. Brest ne rêvera pas d’un scénario différent face à des Toulousains en roue libre, comme Caen, opposé à des Marseillais assurés d’une place directe en Ligue des champions. L’autre tension maximale de la soirée, c’est dans le Nord qu’il faut la chercher, à Valenciennes. « C’est le dernier match, c’est une finale, prévient le défenseur serbe du VAFC Milan Bisevac. Celui qui ne sait pas jouer avec la pression, il faut qu’il reste à la maison. »
De l’électricité, il y en aura forcément entre Valenciennes et Nice, sur la pelouse de Nungesser, qui vivra ses derniers instants avant de céder sa place, en juillet prochain, à Nungesser II. De la sueur et de la peur aussi. « La peur, c’est quoi la peur ? J’ai peur pour mes enfants, pour la santé de mes proches, écarte Eric Roy. Là, il n’y a pas de peur à avoir. » Bonne ou mauvaise analyse des choses ? Réponse dans quelques heures. Seule certitude, il faudra au moins 45 points cette saison pour se maintenir. Du jamais-vu.