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La vie sans Coupet

En l'absence de Grégory Coupet, le gardien arméno-camerounais va être propulsé en première ligne.

En l'absence de Grégory Coupet, le gardien arméno-camerounais va être propulsé en première ligne. - -

La grave blessure de Grégory Coupet, la veille contre Auxerre, était sur toutes les lèvres dimanche au Camp des Loges. Mais le diagnostic médical, moins grave que prévu, a été accueilli avec soulagement par les joueurs et le staff parisiens.

Dimanche 29 novembre, 10 heures. Le Camp des Loges fait grise mine. Les images de la blessure du gardien Gregory Coupet tournent encore dans toutes les têtes. Arrivé parmi les premiers, le défenseur parisien Grégory Bourillon s’arrête quand même pour signer des autographes aux supporters du club. « Vous avez des nouvelles de Greg ? », interroge un supporter. « Non », répond l’ancien Rennais d’un hochement de tête dépité.

Une heure plus tard, les mines sont beaucoup plus détendues lors du décrassage. Le diagnostic est tombé. L’ancien portier des Bleus, opéré avec succès dimanche matin à Pitié Salpêtrière par le médecin du club, Eric Rolland, sera finalement indisponible trois mois minimum. Il souffre d'une fracture-luxation de la cheville gauche. Une chance dans son malheur tant on craignait le pire (fracture tibia-péroné) au moment de sa sortie sous les applaudissements du public la veille.

C’est Eric Rolland qui est venu annoncer la bonne nouvelle aux joueurs quelques minutes avant le décrassage. Erding, Sessegnon et consorts sont rassurés et retrouvent le sourire au moment de commencer leur footing en compagnie des autres titulaires de la veille. Les supporters sont eux aussi ravis. « Trois mois, ouf !, s’exclame l'un d'eux, avec le maillot du PSG floqué Coupet. J’étais au Parc hier soir et quand je l’ai vu tenir sa jambe, j’ai tout de suite su que c’était grave. Heureusement que le tibia n’est pas touché, sinon c’était fini… »

La bonne nouvelle propagée, tous les objectifs se braquent sur Apoula Edel, le gardien arméno-camerounais qui doit assurer l’intérim. A 23 ans, le natif d'Mfou, au Cameroun, n’imaginait pas un tel baptême du feu en Ligue 1. « J’étais très affecté. Quand il se blesse, on me dit : "Edel change toi, il faut entrer". J’étais plutôt ailleurs à ce moment-là, c’est très difficile. C’est choquant de voir un coéquipier se blesser comme cela », déclare t-il sur le site du club. Auteur d’une entrée sobre, dans un contexte difficile, Edel a selon toute vraisemblance convaincu Antoine Kombouaré et les dirigeants parisiens de ne pas recruter de gardien. Au club depuis deux ans, il n’a disputé que quatre matchess avec le PSG : deux en Coupe de l’UEFA, un en Coupe de la Ligue et un en Coupe de France, le tout sans encaisser le moindre but. « Je bosse depuis que je suis arrivé ici, poursuit-il. J’ai attendu ma chance, c’est vrai qu’elle arrive sur un coup du sort, mais c’est la vie ».

La rédaction - Joshuaw Dacourt au Camp des Loges