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La vrai-fausse affaire Kezman

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Les deux jours de retard de Mateja Kezman à la reprise du PSG alimentent les rumeurs dans la presse. Une polémique fantaisiste selon le club parisien.

Ça caille, mais le climat est trop doux au PSG. Les supporters ont besoin d’agitation, les journalistes de polémique. Coincé à l’étranger, Mateja Kezman a repris l’entraînement mercredi matin avec deux jours de retard. L’aubaine ! Les spéculations sont ouvertes, à l’heure où s’ouvre le marché des transferts : « Kezman se plaint de son temps de jeu… Il va quitter Paris… Il négocie son transfert ». Les murmures sont nombreux. L’agent de l’attaquant serbe, Franck Belacem, est furieux : « C’est un épisode monté de toute pièce par la presse. C’est une polémique bête. Edel est rentré le même jour que Kezman, personne n’y trouve à redire. L’an dernier, à Lyon, Fred avait quinze jours de retard. Ça n’a pas fait autant de bruit. »

A l’instar du jeune gardien camerounais, Apoula Edel, Mateja Kezman avait signifié son retard à ses dirigeants, évoquant des raisons personnelles. Même si à Paris on préfère avoir tout le monde le jour de la reprise, Paul Le Guen avait excusé les deux joueurs. Kezman est bien arrivé à Paris ce mardi après-midi, mais son vol a subi lui aussi du retard à cause des intempéries. Le Serbe n’a pu reprendre l’entraînement que ce mercredi matin. Pour Bruno Skropeta, le directeur de la communication du club, cette polémique ne sert qu’à vendre du papier. « Certains médias ont peu de choses à se mettre sous la dent, explique-t-il. Ils cherchent l’occasion de s’enflammer. Le communiqué du club annonçant son retard n’a pas été pris en compte. Le mot excusé n’a pas été compris. Certains journalistes ont besoin d’actus fraîches. »

Au club, on ne s’offusque plus d’un petit pavé jeté dans la mare. Le tapage, on a l’habitude. Le « dir com » du PSG préfère détourner l’attention : « Certains joueurs dans d’autres clubs ont une semaine de retard, et ils ont coûté huit millions d’euros. » Prêté par Fenerbahçe avec une option d’achat obligatoire de 4 millions d’euros en cas de maintien, Kezman n’est certes pas un gouffre financier. Mais le Serbe est loin de se montrer la pointure internationale recherchée. Si son rendement ne s’améliore pas, Charles Villeneuve aura du mal à justifier l’investissement. Avant la réception de Twente, en Coupe de l’UEFA (4-2), Mateja avait fait part de sa volonté de réussir à Paris. Une rage convertie en efficacité. Un but, deux passes décisives. Il lui reste cinq mois pour faire taire les mauvaises langues.

La rédaction - François Saulnier