Labrune : « Indigne du statut de l'OM »

Vincent Labrune, président de l'OM - -
Il régnait comme une atmosphère de défaite dimanche soir dans les couloirs du Stade-Vélodrome. L’OM n’a pourtant pas perdu son 9e match de championnat. Mais il ne l’a pas gagné non plus. Tenus en échec par Brest (1-1), les Marseillais, incapables de se procurer la moindre occasion, ont rendu une copie proche du zéro pointé. Quatre jours après leur succès en Ligue des champions contre Dortmund (3-0), les Olympiens accusaient logiquement le coup après être sortis sous les sifflets des spectateurs qui ont eu le courage de rester jusqu’à la fin de cette purge. Exceptés Mandanda, André Ayew et Amalfitano, aucun d’entre eux n’a parlé à la presse après coup. Courage fuyons.
Didier Deschamps, lui, a fait le « job ». Avec le visage des mauvais jours. Une question d’habitude : « La remise en route a été compliquée. En deuxième mi-temps, on n’a pas eu la flamme pour pouvoir bousculer les Brestois. Il y a eu un sentiment d’impuissance. Il nous a manqué un peu de jus. Les joueurs enchaînent des matches tous les 3-4 jours. C’est dur ! Il faut avoir ce sentiment de révolte quand les choses vont moins bien. »
Deschamps : « Je ne vais pas accabler mes joueurs »
Pas question pour le champion du monde 98 « d’allumer » ses joueurs en public. « Je ne vais pas les accabler, dit-il. Ils ne renoncent pas. Ce que je leur dis en interne ne regarde qu’eux et moi. Je ne vais pas noircir le tableau. »
Qu’à cela ne tienne, Vincent Labrune, son président, s’en charge personnellement : « Les résultats ne sont pas dignes du statut de l’OM, souffle le président marseillais. Est-ce un problème de motivation ou de concentration ? Je ne sais pas. Mais la trêve internationale arrive idéalement pour panser ces plaies, qu’elles soient morales ou physiques. »
La question de l’effectif, limité à la fois qualitativement et quantitativement, pourrait vite être d’actualité. « Le mercato c’est en janvier, annonce Deschamps. On verra ce qu’on peut faire. » « DD » doit déjà avoir son idée en tête. S’il espère que la situation va très vite s’améliorer, Vincent Labrune, lui, aimerait voir très vite le visage « européen » de l’OM en Ligue 1 : « Le bilan, pour l’instant, c’est Docteur Jekyll et Mister Hyde, déplore-t-il. On n’a pas de marge. Ce sera dur. Mais ce n’est jamais facile à l’OM. »