Labrune sanctionne Anigo

Alors que Didier Deschamps a répondu cet après-midi aux attaques de José Anigo, le président de l’OM a décidé de sanctionner financièrement son directeur sportif après avoir rencontré les deux hommes cet après-midi.

Vincent Labrune prend ses responsabilités. Quarante-huit heures après les déclarations chocs de José Anigo à l’encontre de Didier Deschamps, le président de l’OM a décidé de sanctionner son directeur sportif… au portefeuille !
Voici le communiqué dont s’est fendu Vincent Labrune pour justifier cette sanction :
« Plus que jamais, à l’Olympique de Marseille, l’intérêt général doit primer sur les intérêts particuliers. Et ce qui guide l’intérêt général, ce sont surtout, et avant tout, les résultats de notre équipe. Je suis, à ce sujet, très satisfait de la victoire remportée samedi soir par l’OM face à Ajaccio. Cette victoire, qui intervient après le bon match nul ramené de Toulouse, confirme les progrès réalisés par notre équipe. Je me félicite surtout de la combativité et de l’état d’esprit de nos joueurs. Le plus important aujourd’hui est de poursuivre nos efforts sur le terrain pour respecter l’objectif que nous nous sommes donnés de retrouver le haut du tableau d’ici la trêve hivernale. Par ailleurs, je rappelle à chaque salarié, quel que soit son statut au club, son obligation de respecter le devoir de réserve que lui impose le règlement intérieur de notre entreprise. A ce titre, une sanction financière a été prise à l’encontre du directeur sportif. Une feuille de route et une mission précise ont été données à chacun en début de saison. Elles ont été acceptées par les intéressés et doivent être respectées. Vues les échéances importantes qui nous attendent, je ne tolèrerai plus aucun écart ou états d’âme exprimés publiquement qui puissent compromettre la bonne marche du club. »

Deschamps : « Je n’ai entendu des propos aussi injurieux à mon égard »

Quelques heures plus tôt, Didier Deschamps s’est exprimé sur ce clash face aux médias en conférence de presse : « Avec José, on a eu un entretien vendredi soir dans mon bureau, a expliqué Deschamps, ému. Il me l’a demandé. On s’est expliqué en tête à tête. Il m’a dit les griefs qu'il avait contre moi. Je lui ai dit ceux que j'avais à son égard. Ça a duré environ 45 minutes. Il m’a demandé ce que j’attendais de lui et ce qu’il pouvait faire pour moi. Je ne vais rentrer dans les détails. Ça nous regarde. J’avais le sentiment que c’était une discussion constructive. On s’est serré la main. Puis il y a eu le match contre Ajaccio, sa sortie médiatique. Elle m’a surpris. Jamais depuis que je suis dans le milieu professionnel, c’est-à-dire depuis 27 ans, je n’ai entendu des propos aussi injurieux à mon égard. De mon côté, ce n’est pas l’heure du grand déballage. Je considère que l’intérêt supérieur du club passe avant tout. Il passe bien avant la querelle de Didier Deschamps et José Anigo, ou de qui vous voulez. Personne, ici, n’a le monopole de l’amour de l’OM. Si je suis resté ici, c’est parce que j’aime ce club. Je ferai tout pour qu’il obtienne les meilleurs résultats possibles. Je veux me focaliser là-dessus. J’ai beaucoup de forces. Tout ce que j’ai vu samedi de la part des joueurs m’en donne encore plus. »