Lacombe : « Le doute peut s’installer »

Guy Lacombe, entraîneur de Rennes, se montre prudent avant la réception de Nantes malgré la bonne période que traverse son équipe.

Parmi tous les groupes que vous avez connus, celui-ci est-il l’un des plus forts ?
Le groupe sochalien et celui du PSG étaient bons aussi. Le groupe parisien fonctionnait mal car il y avait des clans, mais quand ils se sont associés, c’était vraiment du haut niveau. Ici, c’est vrai que le groupe a de la qualité. Maintenant, il peut y avoir des accidents... On a perdu Thomert pour quelques temps, il peut arriver d’autres pépins, le doute s’installer… Ca va très vite. L’an passé, nous avons eu un trou terrible. Et le même phénomène s’était produit les années précédentes aussi. Maintenant, si on parvient à s’épanouir et à faire une saison pleine, on pourra dire qu’il y a un nouveau Stade Rennais.

Vous étiez-vous fixé un objectif de points à la trêve ?
Je prends les matchs les uns après les autres, mais c’est vrai, qu’avec les joueurs, on se fixe des objectifs... Nicolas Douchez avait fixé la barre des 30 points. On y est. Maintenant, on va essayer de la dépasser. On a deux matches pour ça, ça fait partie des challenges que le vestiaire s’est donnés.

Vous rencontrez Nantes demain soir. Dans ce derby, il y a longtemps eu un petit complexe d’infériorité côté Rennais…
Il y avait surtout un complexe de supériorité de la part des Nantais ! A la fin des années 70, Rennes ne représentait pas grand-chose par rapport au FC Nantes. Aujourd’hui, ça commence à s’inverser. Mais ce match n’est pas un match comme les autres, quel que soit le classement des deux équipes. N’oublions pas qu’en 2005, Nantes était venu l’emporter (3-0). C’est pour ça que je dis : attention danger !

Quelle est votre stratégie pour le mercato ?
Il n’est pas impossible qu’un ou deux joueurs aient des velléités de départ… Mais le groupe est très restreint et ça serait compliqué si on perdait des joueurs. Après, si jamais une opportunité se présente, pourquoi ne pas en profiter. Il faudrait anticiper sur la saison prochaine. C’est avant tout le budget qui va décider. Quant à mon cas personnel, le président m’a parlé de l’avenir. Une réflexion est en train de naître, mais je n’ai pas de proposition.

La rédaction - Pierre-Yves Leroux