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Larqué : "Tout se perd, y compris les valeurs stéphanoises"

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Après la défaite de Saint-Etienne à Bastia (0-1), Christophe Galtier a pointé l’attitude de ses joueurs, trop individualistes à son goût. Un point de vue partagé par Jean-Michel Larqué, qui s’inquiète pour la fin de saison des Stéphanois.

« On ne remet pas en cause la victoire de Bastia, bien au contraire. Les Bastiais auraient pu corriger les Stéphanois. Comme le dit Galtier, il y a des gens qui pensent à leur petit ego. Il y avait des signes avant-coureurs. Est-ce que les résultats n’ont pas caché cela ? Moi, je regarde avec un intérêt accru le comportement des joueurs et il y avait des alertes, des petits points où on pouvait se douter qu’un jour où l’autre, on pourrait se prendre les pieds dans le tapis. Non pas en termes de résultats, tu peux toujours perdre un match et on était d’ailleurs sur une série formidable de l’ASSE sans être battue, mais dans le comportement.

Déjà contre le FC Nantes, tu gagnes 1-0, mais que ce fut triste, laborieux, délicat. Puis il y a eu le hold-up du côté de Lyon (2-2). On se demande comment ils ont fait pour marquer deux buts. Tant mieux, ils s’en sortent. Ensuite, il y a ce match contre Montpellier, ils gagnent encore 1-0, mais je vois des gars allongés sur le sol, mettant beaucoup, beaucoup de temps pour se relever après avoir perdu le ballon. Très mauvais signe. Je me demande si du côté de Saint-Etienne, ce n’est pas extrêmement fragile. Il manque un ou deux joueurs en ce moment. On peut croire que ça ne change rien au problème, mais ça change beaucoup de choses. S’ils n’ont pas un garçon comme Perrin dans l’équipe, qui est leur porte drapeau, ils sont perdus.

« Je ne sais pas si le public va leur pardonner »

Je crains quand même que la fin de saison soit extrêmement délicate pour cette équipe. Avec les résultats qu’ils ont faits, ils sont sollicités ces messieurs. Les agents font miroiter des salaires, alors qu’à Saint-Etienne, il y a un plafond de salaire. Tout se perd, y compris les valeurs stéphanoises, et je ne sais pas si le public va leur pardonner ça. Ils peuvent pardonner beaucoup de choses, mais pardonner qu’on puisse s’occuper de son petit nombril avant l’intérêt de son équipe, je ne suis pas sûr que du côté du Chaudron on soit d’accord avec ce principe-là. »