Le baromètre de la 16e journée de Ligue 1

L'attaquant de Rennes n'a pas marqué face au PSG mais sa prestation a encore été de haute volée. - -
Le taulier : Nicolas Penneteau. Antoine Kombouaré et le VAFC ont peut-être, sur la pelouse « aquatique » de Gerland, retrouvé un de leurs cadres, un de ses lieutenants si décisifs ces dernières saisons dans les rangs nordistes et si absents depuis le début de l’actuel exercice. En repoussant avec talent sur sa ligne les tentatives lyonnaises, qu’elles soient signées Fred, Cesar Delgado ou autres, Nicolas Penneteau a permis, aidé, il ne faut pas non plus s’en cacher, par le pitoyable état du terrain rhodanien, aux siens de chiper au septuple champion de France un point précieux (0-0). Précieux, bien évidemment dans l’optique du maintien en L1 des Valenciennois.
La tête d’affiche : Rennes. La formation bretonne n’en finit plus d’étonner et de détonner au sein du microcosme actuel de la Ligue 1. Les hommes de Guy Lacombe ont signé un 14e match consécutif sans défaite. Mieux, en battant le Paris-SG dimanche (1-0), les Rouge et Noir se sont attribués l’actuelle place de dauphin de l’Olympique Lyonnais en championnat. Si son jeu n’a pas été particulièrement flamboyant, la formation rennaise peut s’appuyer sur la vista et la classe d’un Leroy ou d’un Pagis, le culot d’un Cheyrou ou encore l’autorité naturelle d’un Mangane, des éléments tous à leur avantage encore récemment aux dépens du PSG.
Le boulet : Hatem Ben Arfa. Il aurait dû être l’un des détonateurs, non l’élément déclencheur de sa formation sur la pelouse de Toulouse. L’OM, qui n’a plus gagné en championnat depuis trois matches, avait à cœur dans un premier temps de ne pas perdre, histoire de ne pas laisser filer des points et, plus précisément, son grand rival pour le titre, l’Olympique Lyonnais. Mais Hatem Ben Arfa n’avait pas « l’inspi » dimanche. Il n’a jamais su se défaire des mailles défensives d’un Toulouse Football Club bâti pour contenir les assauts marseillais. Du coup, il manquait une petite étincelle au jeu phocéen, une étincelle probablement propice à relancer véritablement la machine dirigée par Eric Gerets.
Le geste : Le but de Paulo Machado. Son coup franc direct des 25 mètres dans la lucarne droite de Gennaro Bracigliano a eu le mérite de placer sa formation sur de bons rails. Et de bonifier tout le travail réalisé jusque-là par le milieu de terrain portugais prêté à Saint-Etienne par le FC Porto. Car Paulo Machado est de très loin l’un des rares rayons de soleil du jeu produit par l’ASSE cette saison. Sa jolie copie a en plus fait des petits sur la pelouse de Nancy puisque l’ASSE l’a emporté dimanche face à l’ASNL (1-2). C’est ce que l’on appelle du travail très bien fait.
Le chiffre : 11. Avec quatre résultats nuls sur neuf résultats, il aurait fallu qu’un séisme se réalise sur chacune des pelouses du championnat de France de L1 pour que les filets tremblent plus qu’ils ne l’ont fait le week-end dernier. 11 buts seulement ont été inscrits samedi et dimanche, soit le plus petit total de la saison. Alors que l’exercice avait plutôt bien débuté à ce niveau, on est en droit, alors que l’hiver s’installe lentement mais durement sur le territoire français, de craindre que la moyenne de buts à chaque journée ne continue de dégringoler.
La phrase : « Pour moi, on pouvait jouer ce match. La preuve, le final me donne raison. On a vu un match qui s’est joué dans de bonnes conditions… avec un tout petit peu d’eau. Je suis désolé, pour moi, ce terrain était praticable. On a joué. On a pu mener le match à son terme. » (Bruno Coué, arbitre sans aucune mauvaise foi de la rencontre Lyon-Valenciennes).