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Le baromètre de la 18e journée

Avec 10 buts en 18 journées, l'artificier toulousain rejoint Hoarau et Cavenaghi en tête du classement des buteurs

Avec 10 buts en 18 journées, l'artificier toulousain rejoint Hoarau et Cavenaghi en tête du classement des buteurs - -

Bastos ou la gauche dynamite, Gignac l’équilibriste ou encore Paul Le Guen l’ambitieux, voici l’essentiel à retenir de la 18e journée de Ligue 1.

Le taulier : Michel Bastos. Sa patte gauche a encore frappé. Le Brésilien Michel Bastos a, en effet, fait parler la poudre dimanche à Nice, garantissant ainsi une courte mais ô combien importante victoire à ses partenaires (1-0). D’une demi-volée magistrale dans la surface, suite à un contrôle pour lui-même en pleine course, le tonique animateur du flanc gauche lillois a fait du Bastos, c’est-à-dire un pressing constant, une précision redoutable sur coups de pied arrêtés et une nouvelle preuve impressionnante de sa montée en régime dans les rangs nordistes. Celui qui ne serait pas contre porter un jour la tunique de l’Olympique Lyonnais, permet à son équipe, grâce à son huitième but de la saison (le quatrième en quatre matches consécutifs de L1) de mettre fin à une série de trois matches nuls… et de pointer désormais à trois points du premier accessit pour la prochaine Ligue des Champions.

La tête d’affiche : André-Pierre Gignac. Dire que la bonne première partie de saison que réalise Toulouse actuellement n’est dûe qu’à son talent serait un poil excessif et signifierait que l’on passe sous silence les performances individuelles de joueurs tels que Carrasso, Mathieu, Congré ou encore Didot. Mais d’une certaine façon, il est impossible aujourd’hui de ne pas associer les nombreux buts de l’ancien Lorientais et la bonne santé des Violets en L1. « Dédé » Gignac, auteur d’un doublé face à Saint-Etienne, a largement contribué à la victoire des siens (3-1). Son deuxième but, avec un coup du sombrero en prime sur Bayal avant de résister à un retour désespéré de Paulo Machado dans la surface, est le symbole que le natif de Martigues est désormais libéré (10 buts en 18 matches). Le TFC, 6e et à deux petites unités d’un ticket pour la prochaine C1, peut lui dire merci.

Le boulet : Le faux choc OL-OM. On nous avait vendu ce match de la 18e journée de championnat comme l'un des grand tournants de la saison, LE match à ne pas manquer. Finalement, le choc entre les deux Olympiques, dimanche dernier, n’a pas eu lieu. Lyonnais comme Marseillais ont rejoint leurs vestiaires respectifs avec un point en poche (0-0) et la sensation de ne pas avoir fait grand-chose pour espérer plus. Cadenassé, le duel entre les deux formations n’a jamais eu l’occasion de réellement démarrer, au grand dam du public, des téléspectateurs et de la concurrence directe de l’OL, qui espérait voir une passation de pouvoir, momentanée ou durable, dimanche entre le septuple champion de France en titre et l’un de ses prétendants. Certes, Bordeaux, Paris et Marseille bien entendus ne sont qu’à trois points du leader rhodanien. Mais seule une victoire phocéenne aurait véritablement instillé le doute dans les esprits lyonnais et donné de solides arguments aux rivaux des Gones. Un choc qui avait, dimanche, tout d’un flop.

Le geste : Le but de Sloan Privat. Francis Gillot n’a peut-être pas l’effectif de ses rêves du côté de Sochaux, tout du moins l’effectif qui lui permettrait d’assurer sereinement le maintien au club doubiste. Mais le technicien franc-comtois a à sa disposition un réservoir de jeunes talents qui ne demandent qu’à éclore. C’est le cas de Sloan Privat. Le jeune attaquant, vainqueur de la Coupe Gambardella en 2007, est en train de marquer des points auprès de son entraîneur. Auteur du but égalisateur des Doubistes samedi dernier face à Caen (2-2), Privat s’est employé à soigner la manière. D’un retourné acrobatique, cet imposant buteur (1, 86 m, 82 kg) a validé le choix tactique de son coach, qui avait tenté un coup de poker en le faisant entrer en jeu à la 72e minute, à la place de Stéphane Dalmat. Pas mal pour un élément déjà auteur de 4 buts cette saison (pour 11 apparitions en L1).

Le chiffre : 6. C’est l’écart de points qui sépare aujourd’hui l’Olympique Lyonnais et le 8e du championnat, Nice. Depuis 2004 et un écart de 13 points, jamais le haut de tableau n’avait été aussi resserré… et jamais Lyon n’avait été aussi pressé par ses poursuivants. S’il en fallait une, voilà une nouvelle preuve de la méforme actuelle de l’OL, incapable de remporter le moindre de ses 4 derniers matches en L1. Lors de l'ultime match de L1 de l’année 2008, à Caen, les hommes de Claude Puel auront donc une double mission : relancer la machine et montrer à une concurrence de plus en plus agressive que le grand Lyon n’est pas mort.

La phrase : « On a fait les choses bien comme il faut. On a pris l’avantage très rapidement. On a su être efficace, réaliste. Après, c’est vrai qu’on est dur à jouer, dur à bouger. Auxerre a eu quelques situations mais en seconde période, nous aussi on a eu énormément d’occasions. On reçoit Twente en Coupe d’Europe. On n’est pas encore sorti de la Coupe d’Europe et on n’a aucune envie d’en sortir. Ensuite, il y aura Valenciennes. Ce sera un rendez-vous très très important avant la trêve. Il faut que l’on arrive à bien aborder ce match. Ils viennent de gagner, ils vont vouloir enchaîner. Mais nous, on a la chance d’avoir un public fidèle, très supporter et vraiment derrière nous. J’ai très très envie qu’il soit content dimanche. » (Paul Le Guen, entraîneur très ambitieux du Paris Saint-Germain, vainqueur 2-1 d’Auxerre lors de la 18e journée).

La rédaction