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Le baromètre de la 6e journée de Ligue 1

L'attaquant malien du FCN, boudé hier, est décisif aujourd'hui

L'attaquant malien du FCN, boudé hier, est décisif aujourd'hui - -

Kombouaré déçu, Hoarau maladroit, Gignac ressuscité ou encore Bagayoko réintégré avec succès, voilà l’essentiel de la 6e journée de Ligue 1.

Le taulier : André-Pierre Gignac. L’an passé, il avait traversé sa saison comme une âme en peine, abonné au banc de touche ou au flanc droit de l’attaque des Violets. Abonné surtout à voir à sa place un certain Johan Elmander. Depuis que le géant suédois est parti briller sous les couleurs de Bolton, l’air du Sud semble inspirer André-Pierre Gignac. L’ancien Lorientais a retrouvé la joie de jouer, la joie de marquer, comme en témoignent ses jolies stats de début de saison (4 réalisations en 6 matches). Mieux, « Dédé » Gignac est redevenu décisif, comme en témoigne son joli doublé face à Sochaux (2-1).

La tête d’affiche : Mamadou Bagayoko. A Nantes, on n’en voulait plus. Trop instable. Hygiène de vie et sens du collectif déplorables. Autant de griefs qui justifiaient son possible départ de la Maison Jaune, mais finalement le buteur malien est toujours canari. Tant mieux pourra se dire Elie Baup, puisque Mamadou Bagayoko, transparent une semaine plus tôt à Paris, a offert, grâce à un doublé autoritaire, les trois points de la victoire à sa formation aux dépens de Valenciennes (2-0). Trois points qui font du bien et permettent aux Jaunes de quitter la dernière place du championnat de Ligue 1.

Le boulet : Guillaume Hoarau. Meilleur buteur de Ligue 2 la saison passée, Guillaume Hoarau est promis à un bel avenir parmi l’élite. La question qui s’impose désormais est de savoir… quand ce longiligne buteur va faire parler la poudre. Certes, ses statistiques ne sont pas infâmantes, loin de là (2 buts en 6 journées). Mais l’ancien Havrais a tendance ces derniers temps à « manger » un peu, beaucoup, pour ne pas dire « passionnément » la feuille de match. C’était déjà le cas à Caen, le cas également face à Nantes. Chaque fois, ce manque de réalisme devant le but n’avait pas eu de répercussions néfastes sur les résultats de son équipe. Sauf dimanche dernier. Sauf lors de la défaite des Rouge et Bleu face à Saint-Etienne (1-0).

Le chiffre : 22. Toutes les séries ont une fin. Surtout lorsqu'elles vous coûtent un succès qui vous semblait promis. Marseille en a fait l’amère expérience dimanche soir, lors de la réception de Monaco. D’ordinaire prolifique face à ce même adversaire dans son antre du Vélodrome, l’OM a dû partager les points, incapable de marquer le moindre but à son rival de la soirée. Du coup, c’est une série de 22 matches avec au moins un but marqué à la défense princière qui prend fin (score final, 0-0). Et, par la même occasion, l’adversaire direct des Phocéens dans la lutte pour le titre (Lyon) qui s’envole.

Le geste : Son boulot ? En principe, bien défendre. Ça, Mouhamadou Dabo l’a fait et bien fait devant Giuly dimanche dernier. Alors, si ce dernier peut aussi se faire plaisir et faire plaisir à sa formation en inscrivant un but aussi magnifique que décisif, il n’y a pas lieu de se gêner. L’international Espoir, une des rares satisfactions du camp vert en ce début de saison, a surpris Landreau d’une superbe frappe des 25 mètres. Et à en croire l’expression amusée qui barrait le visage de ses coéquipiers, il n’était pas le seul étonné.

La phrase : « Ce qui me déçoit le plus, je l’ai dit dans le vestiaire, c’est qu’il y a une citation que j’aime et qui colle bien à la situation de ce match : on a ressuscité des morts. Nantes n’était pas bon, mais on a été encore plus mauvais parce qu’on a été incapable de gagner ce genre de matches. C’est vrai que les Nantais n’ont pas fait un grand match, mais ils ont gagné. On a eu le sentiment d’avoir joué, d’avoir eu plein de situations. On n’a pas été efficaces offensivement. Puis derrière, il y a eu une frappe molle relâchée par Nicolas (Penneteau, NDLR) puis derrière, il y a un Jaune qui suit et puis ça fait 2-0 » (Antoine Kombouaré, entraîneur désabusé de Valenciennes après la défaite des siens face à Nantes).

La rédaction - Alix Dulac