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Le diner des présidents putschistes

La fronde des présidents du Big Four contre la Ligue.

La fronde des présidents du Big Four contre la Ligue. - -

Les présidents de l’OM, Lyon, Bordeaux et du PSG se sont réunis mercredi soir dans un restaurant parisien. Au menu : dicter à la Ligue les futures orientations du football professionnel.

Jean-Claude Dassier (Olympique de Marseille), Jean-Michel Aulas (Olympique Lyonnais), Nicolas de Tavernost (Girondins de Bordeaux) et Robin Leproux (Paris Saint-Germain), ce quarteron de présidents rebelles, veulent réformer la Ligue 1, avec des revendications précises : retour du championnat à dix-huit clubs, nouvelle répartition des droits TV à leur avantage, une protection des clubs qualifiés en Ligue des champions, et une meilleure représentation de leurs clubs dans les instances. Comme l’explique à RMC Sport le président de l’OM, Jean-Claude Dassier, « il n’est pas normal que les grands clubs ne soient pas associés à la gouvernance de la Ligue, on va s’organiser autrement. Ça ne peut pas continuer comme ça, qu’une Ligue sensée représenter les clubs ne fasse pas de place aux grands clubs. »

Decourrière : « Ils n’ont qu’a faire un championnat à quatre »

Ces clubs ont derrière eux Canal +, diffuseur qui compte puisqu’il finance la Ligue 1. C’est la troisième fois qu’une telle réunion s’organise, preuve qu’une prochaine tentative de pouvoir est possible par ces présidents puissants qui devront tout de même composer avec les clubs moins huppés qui ne veulent pas se laisser dominer par leurs voisins les plus riches. « S’il y en quatre qui se sont réunis, ils n’ont qu’à faire un championnat à quatre, s’emporte Francis Decourrière, le patron de Valenciennes et porte drapeau des « petits ». Je trouve ce combat là d’arrière- garde. Je ne vois pas pourquoi les gros auraient toujours plus. »

Alors que la Ligue sort affaiblit de la polémique de ces derniers jours entre Bordeaux et Lyon sur le calendrier précédant leur confrontation en quarts de finale de la Ligue des champions, Frédéric Thiriez, étonnement muet depuis le début de la semaine, doit maintenant affronter la rébellion des barons du foot français.

La rédaction - Gilbert Brisbois (avec F.L. et M.B.)