Le jusqu’au-boutisme des Lyonnais

L’Olympique Lyonnais n’a pas digéré la décision de la commission d’appel de la Ligue de faire jouer le match contre Grenoble samedi à 17h, et a décidé de saisir le CNOSF. A moins d’une semaine de leur affrontement en Coupe d’Europe, les relations entre Lyon et Bordeaux sont tendues.

Une fois n’est pas coutume, Claude Puel est sorti de ses gons ce mercredi en conférence de presse. Quelques heures avant que la commission d’appel de la LFP ne confirme le maintien de Lyon-Grenoble à samedi prochain, l’entraîneur rhodanien avait un coup de gueule à passer. « Qu’on ne me parle surtout pas d’équité ou d’équilibre quand on sait comment les choses se passent derrière, quand (Laurent) Blanc (entraîneur de Bordeaux) téléphone directement au président de la Ligue (Frédéric Thiriez) pour essayer de l’influencer », a-t-il accusé, appuyant des propos similaires tenus la veille par son président Jean-Michel Aulas, absent des débats ce mercredi.
Tout autant que la décision, les Lyonnais ne digèrent pas ce qu’ils qualifient de « petits arrangements ». C’est en effet une requête des champions de France qui a poussé la commission d’organisation des compétitions à annuler à l’avancement au vendredi d’OL-Grenoble (30e journée de L1) afin que les Bordelais, qui jouent samedi la finale de la Coupe de la Ligue, bénéficient d’une plage de récupération identique avant le quart de finale aller de Ligue des Champions qui opposera les deux clubs français, mardi.

L’OL fait appel devant le CNOSF

« On se déplace deux fois en quatre jours alors que Lyon joue deux fois çà domicile. Leur donner une journée supplémentaire de récupération, ce n’est pas tout à fait respecter l’équilibre », se défend le président bordelais Jean-Louis Triaud, qui ironise : « Ça ne fait jamais plaisir de se faire enlever un plus, même si Lyon prétend que cela n’en est pas un. Mais c’est un club connu pour son esprit sportif et ils accepteront la décision. » Il se trompait. En début de soirée, l’OL annonçait avoir saisi le Comité olympique et sportif français (CNOSF). « La décision de la Commission d’appel se trouve donc suspendue jusqu’à ce que le CNOSF émette sa proposition à l’issue de l’audience fixée demain (aujourd’hui) à 13h00 », précise-t-il par un communiqué. La guerre entre les deux derniers rescapés européens du football français connaîtra donc une nouvelle bataille.

La rédaction - Sylvain Coullon