Le « money-time » fatal à l'OM

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Steve Mandanda avait pourtant tout repoussé. Jusqu’à la 93e minute. En deux temps, le Valenciennois José Saez, à bout portant, réussit enfin à tromper le gardien de l’OM. Après avoir mené 1-0 durant quasiment toute la rencontre, l’égalisation nordiste (1-1) dans les ultimes secondes est perçue comme un coup de poignard côté marseillais. Mandanda, fou de rage, peut « agresser » son poteau. Mathieu Valbuena en fait autant avec les cloisons du stade du Hainaut. « C’est cruel de se faire remonter à ce moment-là du match, souffle Deschamps. Ça fait mal par rapport à tous les efforts fournis. Je suis déçu surtout pour les joueurs. »
Avec ce quatrième résultat nul, l’OM totalise sept points après huit journées, soit une moyenne de 0,8 unité par rencontre. Un rythme de relégable. Le but d’avant-centre de Souleymane Diawara sur un service d’Alou Diarra (16e) ne restera qu’une simple éclaircie dans un ciel marseillais toujours aussi sombre.
On s’ennuie rarement devant un Valenciennes-OM. L’édition 2011-12 n’a pas échappé à la règle. Moins prolifique en buts que les années précédentes, cette rencontre comptant pour la 8e journée a été riche en occasions et en accrochages. A ce petit jeu-là, les Marseillais n’ont pas été vernis. Lors d’une première demi-heure très tendue, Valbuena, victime de plusieurs agressions dont une, très dangereuse, de Ducourtioux (12e), sanctionné par un carton jaune, échappe miraculeusement à une grave blessure.
Courbis : « Le positionnement des Marseillais est abominable »
Rod Fanni, lui, n’échappe pas au rouge lorsque, emporté dans son élan, il donne un coup de boule involontaire à Kadir dans la surface de réparation (43e). Heureusement pour l’ancien Rennais, déjà expulsé en Ligue des champions contre l’Olympiakos (0-1), Steve Mandanda est dans un bon jour. Impeccable en première mi-temps sur des tentatives lointaines des Nordistes, le portier marseillais profite d’un tir tout mou de Pujol pour stopper le pénalty et préserver l’avantage en faveur de son équipe (45e +3).
La deuxième période ressemble à un attaque-défense. Rapidement dépassée, l’arrière-garde repousse les assauts nordistes comme elle peut. C’est-à-dire mal : « Je regarde le positionnement des Marseillais et c’est abominable, observe Rolland Courbis. J’aimerais dire que c’est moyen, mais je n’y arrive pas. On ne voit même pas deux passes de suite ! »Les Phocéens peuvent aussi dire un grand merci à Grégory Pujol, incroyablement maladroit dans toutes ses tentatives. Evidemment, ils n’en feront pas de même avec l’improbable joker Saez, entré à la 86e minute…