Le nouveau système cafouille mais le PSG vient à bout d'Angers

- - AFP
A Nîmes, Dijon et Reims de répondre. Paris a fait le travail samedi après-midi en décrochant une troisième victoire en trois journées de championnat face à Angers (3-1). Si les Nîmois à Toulouse, les Dijonnais à Nice et les Rémois à Amiens, n'en font pas de même, les Parisiens prendront seuls les commandes du championnat.
Kehrer aligné, Marquinhos au milieu... Tuchel a totalement innové
Le score final de cette rencontre au Parc des Princes ne suffit tout de même pas à occulter les difficultés qu'ont rencontré les Parisiens face au SCO. Pour cette seconde affiche à domicile, Thomas Tuchel a procédé à de nombreux changements: première titularisation du trio Mbappé-Cavani-Neymar en attaque, première titularisation d'Alphonse Areola (et premier match sur le banc pour Gianluigi Buffon), premier match pour Thilo Kehrer... et gros chambardement tactique.
L'entraîneur allemand a opté pour un 3-4-3 totalement inédit avec une défense à trois Kimpembe-Kehrer-Thiago Silva et un milieu de terrain avec Marquinhos dans l'axe et Angel Di Maria à gauche. Le premier quart d'heure lui a donné raison, avec une domination territoriale du PSG et une ouverture du score rapide d'Edinson Cavani (12e). L'Uruguayen a frôlé le but du break dans la foulée, mais le poteau a repoussé sa tête.
Déception après 45 minutes
C'est ensuite que ça s'est compliqué pour un PSG bien moins dominant. Angers a profité de la fébrilité de Thilo Kehrer pour obtenir et transformer un penalty (21e). Le système parisien a alors perdu pied face à des Angevins bien organisés, comme en témoigne la possession de balle qui s'est progressivement équilibrée.
Le jeu parisien est apparu assez brouillon, avec une défense sans repère - Areola a sauvé les siens sur un duel avec Jeff Reine-Adélaïde juste après l'égalisation - et d'autres joueurs égarés. Angel Di Maria, notamment, semblait évoluer à un poste inhabituel de latéral par moment. Le Parc des Princes s'est fait silencieux quand la pause est arrivée, déçu du nul et du manque de spectacle.
Les stars parisiennes ont plié l'affaire
En seconde période, Thomas Tuchel a revu ses plans (sortie de Kehrer, passage à un 4-3-3) et les individualités parisiennes ont fait basculer la rencontre. Paris a repris sa domination territoriale contre un SCO replié dans son camp, et Kylian Mbappé (52e), d'une jolie volée sur un centre d'Angel Di Maria, a redonné l'avantage aux siens. Le champion du monde a ensuite servi sur un plateau Neymar pour le but du KO (66e).
C'est donc un sans-faute pour le leader provisoire de la Ligue 1. D'un point de vue arithmétique, le bilan est impeccable. Dans le jeu et l'impression, ce n'est pas encore ça. Contre un adversaire à sa portée et dominé, Paris a peiné. Le système mis en place par Tuchel a peut-être de l'avenir, mais il a besoin d'être étalonné.