Le PSG a-t-il trouvé la recette ?

Facile vainqueur à Valenciennes (4-0), mardi, le PSG a confirmé sa remontée en puissance après un mois de novembre épouvantable et semblé retrouver ses vertus collectives. Et si c’était pour de bon ?

La terrible parenthèse de novembre est désormais refermée. Cinq matchs entre le 3 novembre et le 1er décembre pour un bilan parisien catastrophique de quatre points sur quinze possibles. Et voilà le PSG qui glisse de sa position de leader à une deuxième place du championnat au milieu de la meute et à cinq points de Lyon avant cette 17e journée. Depuis, un succès en Ligue des champions contre Porto (2-1) et deux claques infligées à Evian-Thonon Gaillard (4-0) et à Valenciennes (0-4) sont venus redorer le blason d’une équipe jusqu’à présent loin du compte.

Les signes de ce renouveau ne trompent pas. Il y a d’abord eu ce repas au lendemain de la victoire contre Porto dans une pizzeria du XVIIe arrondissement, à l’initiative de Nicolas Douchez, et en présence d’Enrico Macias. Pratiquement tous les joueurs étaient là, notamment les étrangers qui ont découvert une partie du registre du chanteur populaire français. Mais il y a surtout les signes d’un renouveau sur le terrain. Des joueurs qui se rassemblement en arrivant sur la pelouse du Hainaut, des attitudes défensives du carré d’attaque, une bonne volonté certaine affichée par des Pastore ou des Ménez… Des gestes qui ne trompent pas.

La réforme selon Ancelotti

Du côté des joueurs, on s’en félicite. « Les équipes risquent d’avoir un peu plus peur de nous », souffle Blaise Matuidi. « On a bien discuté entre nous, reprend Mamadou Sakho. Nous avons fait un repas qui a cassé quelques barrières entre certains dans l’équipe. Nous avons bien discuté entre nous, nous avons rigolé et créé une atmosphère collective. » Membre de la Dream Team RMC Sport, Grégory Coupet estime même que certains se sont « découvert à ce repas ». Mais l’ancien portier attend un peu plus encore : « Maintenant, il faut voir des joueurs solidaires. Voir Thiago Silva gueuler sur tout le monde, ça m’agace un peu. »

La principale innovation vient sans doute de Carlo Ancelotti. L’entraîneur italien a revu son système depuis trois matchs en passant en 4-4-2 avec Pastore et Lavezzi sur les côtés. Le premier semble renaître, le second a trouvé son rythme de croisière. « Le 4-4-2 est plus équilibré, souligne Luis Fernandez. L’effort est collectif. Les joueurs attaquent et défendent ensemble. Ils montrent alors qu’ils sont dans ce championnat pour le gagner. » Et à quatre jours du choc contre le leader lyonnais, les Parisiens ont une nouvelle opportunité de le prouver.

Pierrick Taisne (avec LB et MBo)