Le PSG dans son fauteuil

Nenê - -
Le PSG a pris ses aises dans son fauteuil de leader. Celui que tout le monde lui promet depuis l’arrivée des investisseurs qataris. Pour y arriver, les hommes d’Antoine Kombouaré se sont débarrassés dans la difficulté de l’autre leader siamois (même nombre de points, même différence de buts et même nombre de buts inscrits…) au terme d’un choc qui a vraiment tenu ses promesses. Les 44 000 spectateurs ont assisté à un vrai spectacle entre deux équipes joueuses et offensives qui n’ont jamais fermé le jeu hormis lors de l’entame de la deuxième mi-temps. C’est d’ailleurs à l’issue de ce premier quart d’heure soporifique au retour des vestiaires que Javier Pastore est sorti de sa boîte (1-0, 65e) pour libérer le Parc d’une frappe dans un angle improbable.
L’Argentin est bel et bien l’artiste attendu. Il était scruté, il a été décisif. Avant cela, l’ancien joueur de Palerme avait alterné le chaud et le froid comme sur cette contre-attaque supersonique où il a oublié Jérémy Menez (38e) seul à sa gauche. Un exergue du florilège d’occasions qui ont rythmé la première mi-temps. Kevin Gameiro (5e), Jérémy Menez (21e) et même Diego Lugano (43e) sur une frappe aussi soudaine que puissante à 35 mètres du but lyonnais, ont fait monter la pression. Lyon a aussi apporté une grande contribution à ce vrai spectacle dans le sillage de Michel Bastos, monstrueux en ce début de saison. Alexandre Lacazette, titularisé à la place de Clément Grenier blessé (13e, 22e), a été le plus dangereux. En 45 minutes, le PSG et Lyon ont justifié leur statut de meilleures équipes actuelles en France. Il leur a simplement manqué de justesse dans le dernier geste pour débloquer le tableau d’affichage.
Javier Pastore, auteur de son cinquième but en L1, a rectifié le tir pour le PSG. Pas Gomis. L’international français, rappelé par Laurent Blanc, a eu les munitions pour offrir un point qu‘aurait mérité son équipe. Une fois n’est pas coutume cette saison, l’ancien Stéphanois, muselé par un excellent Camara, a failli dans le dernier geste comme sur cette tête à côté (72e) sur un caviar de Michel Bastos, son pourvoyeur officiel. Il lui a aussi manqué quelques centimètres pour reprendre un centre devant le but (81e). Gameiro (71e) et Menez (76e) ont eu l’occasion de sceller le sort du match. Christophe Jallet (2-0, 90e), entré en jeu, n’a pas manqué le coche de près. Grâce à ce huitième match de rang sans défaite en L1 (six victoires, deux matchs nuls) le PSG s’installe seul en tête pendant au moins deux semaines avec la trêve internationale. Après la coupure, les Parisiens affronteront successivement Ajaccio, Dijon et Caen. En répétant ces prestations, le club de la Capitale peut prétendre rester au somment un long moment.