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Le PSG entre craintes et certitudes

Javier Pastore

Javier Pastore - -

Le PSG, qui reste sur une série de 4 matches consécutifs sans victoire, aborde le choc de dimanche face à l’OM (21h) avec une pression démultipliée. Si le tableau est loin d’être idyllique, les Parisiens ne cèdent toutefois pas à la sinistrose.

Plus qu’un fossé, un gouffre. Avec 7 places et 20 points d’avance, jamais le PSG n’avait connu une si grande avance sur l’OM à l’aube d’une confrontation entre les deux formations. Pourtant, le club de la capitale ne respire pas la confiance avant de recevoir son ennemi juré. Il faut dire qu’avec aucune victoire lors des 4 dernières rencontres (2 nuls, 2 défaites), les résultats récents n’incitent guère à l’optimisme. En cas de revers face à Marseille ce dimanche, le feu pourrait même prendre assez rapidement.

Car en même temps que le printemps, les tensions ont fait leur apparition dans l’effectif parisien, avec en point d’orgue la bouderie de Nenê, furieux d’être remplaçant face à Nancy le week-end dernier (2-1). « On tire tous dans le même sens », tempère toutefois Milan Bisevac. Si la pression pèse forcément sur les épaules des joueurs de Carlo Ancelotti, ce dernier pourrait également dilapider une bonne partie de son crédit si ses hommes ne s’imposaient pas. Car depuis son arrivée, le technicien italien n’a pas encore trouvé la formule magique. Pire, son équipe possède même la 16e défense de L1 depuis sa prise de fonction. Une porosité qui a poussé Ancelotti à mettre sur le banc Mamadou Sakho en Lorraine. Le capitaine parisien, dont son entraîneur et Leonardo attendent beaucoup plus, n’est même pas certain de figurer dans le onze de départ face à l’OM.

Bisevac : « Pastore est capable de revenir »

Autre joueur dans le collimateur : Javier Pastore. Peu décisif, trop nonchalant, voire très agaçant, l’Argentin est loin de ses performances du début de saison. Mais même s’il assure le contraire, Carlo Ancelotti peut difficilement placer la recrue phare du PSG version qatarie sur le banc des remplaçants. « Pastore est capable de revenir, assure Bisevac. C’est un très bon joueur, quelqu’un de très important. Il est prêt. »

La confiance affichée par le Serbe semble d’ailleurs l’unique facteur sur lequel s’appuient Ancelotti et ses joueurs. « Je pense que ce match arrive au bon moment, lance même Blaise Matuidi. Il n’y a pas du tout d’appréhension. A Nancy, on peut être déçu du résultat mais pas du contenu. Si on réédite ce genre de performance, en ayant le réalisme avec nous, on peut espérer des jours meilleurs. » Un optimisme qui, en cas de nouvelle déconvenue, pourrait devenir de plus en plus difficile à afficher.

Alexandre Alain avec Loïc Briley